Accueil > Critiques > 2020

Bitter Moon - The World Above

vendredi 22 mai 2020, par marc


La musique électronique est là depuis longtemps déjà. Le signe le plus manifestes est une certaine nostalgie qui s’exprime notamment par l’usage de sons et de machines vintage. Le duo suisse Bitter Moon par exemple semble de prime abord pratiquer de l’electro un peu à l’ancienne. Ce n’est pas étonnant dès lors d’apprendre que ce sont des bandes magnétiques, quelques synthés analogiques et d’un antique clavier (un Optigan pour ceux qui situent) qui constituent les instruments.

Mais ceci n’est pas un cover-band de Kraftwerk pour autant. Ils étendent d’emblée leur spectre vers une pop électronique plus vaporeuse. Plus surprenante a priori est la présence du Jacco Gardner à la production alors que le psychédélisme du Hollandais semble loin de l’univers proposé à toute première vue. Mais si on creuse un peu, on peut trouver des liaisons. Parce qu’il y a la voix féminine, un peu distanciée, comme Nico dans le brouillard et c’est particulièrement raccord avec l’ambiance. On pense aussi à certaines inclinations plus calmes des Legendary Pink Dots (Formlos). Ils peuvent alors moduler leurs effets, qui sont gentiment pulsés (Eva), poussent vers le psychédélisme pur, voire la musique transcendantale (Kontaktseinheit), et prouvent d’une manière générale et via certains morceaux comme Glorie qu’”agréable” n’est pas une épithète dépréciative.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Dark Minimal Project – Remixes

    On vous avait déjà dit tout le bien qu’on pensait du second album de Dark Minimal Project, Ghost of Modern Times. On avait décelé un cousinage certain avec Depeche Mode et c’était loin de nous déplaire. Et la ressemblance se prolonge avec ces remixes, le groupe anglais étant très friand de l’exercice. Sur la pochette, les deux protagonistes Guillaume VDR et Ange Vesper semblent avoir pris cher mais (...)

  • Tinlicker – Cold Enough For snow

    Chacun va mettre sa ligne rouge sur cet album du duo de producteurs bataves Micha Heyboer and Jordi van Achthoven. C’est forcé tant cet album oscille entre trop et beaucoup trop, délicatesse et évanescence. Mais il est aussi impossible de ne pas trouver son compte non plus. Ce continuum qui va de la pop dansante et cotonneuse à du matos pour une rave à 4 heures du matin est en tout cas assez (...)

  • Jonas Albrecht - Schrei Mich Nicht So An Ich Bin In Trance Baby

    Si ce n’est pas trop visible pour le lecteur, certains distributeurs participent beaucoup à la ligne éditoriale. Parmi eux, Five Roses tient la pole position. Si l’éclectisme est remarquable, une des constantes est la présence d’artistes qui manipulent la percussion comme matière première. Dans un passé récent, on a eu le dernier Peter Kernel, la claque de Parquet et tous les projets d’Anthony Laguerre (...)

  • Parquet – Sparkles & Mud

    Alors que la technologie tente depuis très longtemps d’avoir des équivalents numériques à tous les instruments qui existent, la démarche de certaines formations va dans le sens opposé. Certes, c’est parfois anecdotique quand certains se présentent comme fanfare techno (Meute) mais dans le cas qui nous occupe, la force de frappe est indéniable.
    Parquet a été fondé en 2014 par Sébastien Brun qui a déjà (...)