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Bitter Moon - The World Above

vendredi 22 mai 2020, par marc


La musique électronique est là depuis longtemps déjà. Le signe le plus manifestes est une certaine nostalgie qui s’exprime notamment par l’usage de sons et de machines vintage. Le duo suisse Bitter Moon par exemple semble de prime abord pratiquer de l’electro un peu à l’ancienne. Ce n’est pas étonnant dès lors d’apprendre que ce sont des bandes magnétiques, quelques synthés analogiques et d’un antique clavier (un Optigan pour ceux qui situent) qui constituent les instruments.

Mais ceci n’est pas un cover-band de Kraftwerk pour autant. Ils étendent d’emblée leur spectre vers une pop électronique plus vaporeuse. Plus surprenante a priori est la présence du Jacco Gardner à la production alors que le psychédélisme du Hollandais semble loin de l’univers proposé à toute première vue. Mais si on creuse un peu, on peut trouver des liaisons. Parce qu’il y a la voix féminine, un peu distanciée, comme Nico dans le brouillard et c’est particulièrement raccord avec l’ambiance. On pense aussi à certaines inclinations plus calmes des Legendary Pink Dots (Formlos). Ils peuvent alors moduler leurs effets, qui sont gentiment pulsés (Eva), poussent vers le psychédélisme pur, voire la musique transcendantale (Kontaktseinheit), et prouvent d’une manière générale et via certains morceaux comme Glorie qu’”agréable” n’est pas une épithète dépréciative.

    Article Ecrit par marc

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