lundi 21 août 2006, par
Urgence, sueur, peur. Loin des fioritures, des orchestrations flamboyantes. Bon, autant dire tout de suite à qui on pense tout au long de l’écoute : PJ Harvey. Plus dans l’esprit râpeux, charnel (érotique ?) que dans la forme (les imitateurs de la forme, même si ce sont des trames identiques qui structurent les morceaux.
De toute façon, c’est en s’éloignant du modèle qu’on a les meilleures réussites (la plage titulaire d’ouverture et son crescendo martial, le très garage Murdermile). Le tout semble encore plus nu, plus énervé, plus dépouillé. Cette démarche minimaliste est ce qui force le plus le respect (At the back of the shell, Ticket Man).
Une balance qui penche en leur faveur même si la connaissance de ce que fait PJ Harvey (soumettez les gens au blind-test sur Rodeo Town ou Dead road 7 et tout le monde tombe dans le panneau) déprécie énormément les qualités intrinsèques du duo (même si la chanteuse est beaucoup plus jolie que l’amie Polly Jean). (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si on a retenu (...)
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La batterie est un instrument créatif, ce n’est pas une découverte pour vous. Mais au-delà des batteurs qui prennent des sentiers de traverse comme Philip Selway de Radiohead, Father John Misty qui a commencé comme batteur de Fleet Foxes ou Tyler Ramsay de Band of Horses, il y a ceux qui mettent leur instrument au cœur du projet comme Anthony Laguerre dont on vous reparle prochainement. Et puis il (...)