vendredi 4 décembre 2020, par
Non, la rockeuse n’est pas l’artiste la plus représentée dans ces colonnes virtuelles. On a pu parler de Baby Fire ou la bande de Cheap Satanism ou encore de Be Your Own Pet mais ce n’est pas énorme. Que dire alors des artistes polonais, absents ici en plus de 2400 articles. Mais quand l’occasion se présente sous la forme d’un album emballant, on n’hésite pas.
Les figures tutélaires inévitables du genre sont Patti Smith et PJ Harvey. Le cousinage avec la référence des passionarias est patent sur Mr President, dont le ton plus classique s’insère parfaitement au reste qui oscille entre rage punk et quelque chose de plus lent et lourd.
Parce que si on entend ici une bonne dose de riffs saignants, ils sont vite tempérés par un psychédélisme de bon aloi, réservant quelques ralentissements (Trust No One) pour que l’énergie puisse encore mieux percoler. Cet album n’est donc pas du tout abordé entièrement avec le doigt dans la prise, Strangers Allow est même plutôt lent. Et ça dégage une belle pêche sans donner l’impression qu’Izabela Rekowska est un enfant qui fait une grosse colère.
Des sons de guitare plus compacts peuvent même parfois faire penser à Wire (Scream Sea Lions) et appuient efficacement un morceau qui assume ses excentricités. Sans doute le meilleur moment de ce court album. Picasso’s Octopuss quant à lui est plus proche d’un stoner psyché énervé. On le voit, la formation polonaise a une belle palette dont il faut profiter.
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
Si on vous parle de Coilguns pour la première fois, nous avons déjà rencontré deux de ses membres, Louis Jucker et Jona Nido à travers Trounce. Mais pas de blastbeats ici, on est dans un noise hardcore plus ‘classique’, c’est à dire toujours à la lisière de notre zone de confort mais qui a de sérieux atouts à faire valoir.
Une efficacité certaine d’abord. Niveau rythmique, ça joue, (…)
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
Et puis surtout il y a la présence vocale d’Izabela "Izzy" Rekowska, et puis cette flexibilité qui va de (…)
Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet (…)