lundi 18 janvier 2021, par
En cyclisme de vitesse sur piste, il existe des séances de surplace, où les qualités d’équilibre et de maîtrise nerveuse sont clés. Si on sait qu’il ne débouchera pas sur un sprint effréné, on pourrait tout de même envisager une séance entre l’Allemande Zola Mennenöh et la Norvégienne Susanna Wallumrød. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Allemande d’origine trouve refuge au Danemark et en Norvège.
Autre point commun, une vraiment belle voix, qui n’a pas besoin de beaucoup d’atours (I Will Always Be Yours Forever) et reste convaincante quand elle monte dans les octaves, se mêlant occasionnellement dans de jolis entrelacs (I Came Here To Stay). Les orchestrations sont souvent réduites, c’est le parti-pris. Ce qui confère une indéniable beauté simple (la fin d’I Disappeared Under The Sea), même si les mélodies peuvent se montrer plus âpres (Ancestral).
Sur le long Make It Simple, on est accueillis par des violons denses, Puis le morceau évolue vers quelque chose de plus bruitiste et aventureux. Si on veut garder le parallèle avec Susanna, on est plus proche de son plus expérimental (et excellent) album avec Jenny Hval. Si la musique de Zola Mennenöh peut se présenter comme un oasis, ce n’est pas une illustration sonore de paix, il y a des moments plus denses et expérimentaux qui l’amènent dans une autre dimension, ou alors des instrumentaux évanescents (A Piece of Peace) qui installent l’ambiance générale. Vous l’aurez compris, il y a beaucoup sous l’écorce délicate de cette artiste qu’on découvre et qu’on suivra.
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