vendredi 30 avril 2021, par
Pourquoi on crée ? est une question sans vraie réponse. Celle de Joseph Bertrand pourrait être : ‘parce qu’on ne peut pas faire autrement’ et cette volonté plus forte que tout nous vaut une des belles découvertes francophones. On avait tout de suite apprécié le ton de cet EP avec Claire Redor au point de remonter le fil de sa discographie.
Mais cette fréquentation nous a permis que constater qu’il s’échappe tant à mesure qu’on s’en approche et qu’on ne lui court même plus après. Ce qui n’a pas empêché la connivence se se rétablir en un clin d’oeil sur ces 5 titres. Il faut dire que la qualité d’un Nous nous traversons en rêve aide beaucoup
Le ton reste assez acoustique mais pas lo-fi pour autant, avec un aspect pop qui souligne encore l’implacabilité du propos. Compliqué à classer donc, mais on s’en cogne un rien, parce qu’il y a cette fluidité que Dominique A a (lui aussi) mis des années à peaufiner. Les paroles sont plus frontales évidemment. La voix occasionnellement haut perchée permet un autre rapprochement, celui d’un Christophe qui aurait renoncé à la pose.
On aime que la mélancolie ne soit pas de l’auto-apitoiement. Certes, ce ne sont pas a priori des feel-good songs sur le papier mais on sait que ce sont auprès de celles-là qu’il convient de chercher du réconfort.
On retrouve l’amusante idée de traduction littérale d’un classique des années ‘80, c’est The Miracle of Love d’Eurythmics qui s’y colle pour une nouvelle réussite. C’est aussi à un morceau des années ‘80 qu’on pense sur A ceux qui ont aimé et perdu. C’est sans doute fortuit mais il vient de loin, ce souvenir de Little 15 de Depeche Mode dont on retrouve la classe hiératique. Bref, l’attachement immédiat pour Centredumonde vient de trouver une nouvelle raison. Le téléchargement légal et gratuit est évidemment une raison supplémentaire de se laisser tenter.
Il est sans doute compliqué de choisir un single pour présenter un album. Parfois il est tellement meilleur que le reste qu’il oblitère son album, parfois il est catchy mais ne donne qu’une idée partielle de la version longue. C’est ce cas de figure qui s’était présenté pour Juste Un Détail. Notre œil égrillard s’était allumé à ce morceau qui évoquerait Yelle devenue adulte (faites un effort quoi...) (...)
Non, sincèrement, il en reste encore beaucoup des chanteurs français à découvrir ? Entre Max Darmon, Acquin ou Prattseul, cette année a été riche en rencontres. On ne va pas s’en plaindre, c’est certain, parce que la connivence s’est établie assez vite.
Evidemment, on a pensé tout de suite à Florent Marchet pour cette propension à mêler morceaux avec récitatifs et ’vraies’ chansons. Disons-le aussi, on (...)
Après un EP qu’on avait déjà beaucoup apprécié, le duo Muet propose un album qui ne surprendra pas ceux qui s’étaient déjà frottés à l’univers de Colin Vincent et Maxime Rouayroux, surtout que quelques morceaux de l’EP se retrouvent aussi ici.
On pense toujours à Thom Yorke au niveau du résultat mais aussi de la démarche, du projet parallèle pour explorer des pistes plus abstraites en marge d’un groupe plus (...)
En haut de la liste des critiques fastidieuses, il y a les compilations d’hommages. Disparates dans leurs intervenants et hétérogènes dans les résultats, ils sont aussi sympathiques à picorer que compliqué à résumer. Sur le papier pourtant, il y a beaucoup de raisons de se coltiner celui-ci. Come des participants chers à nos cœurs et un répertoire pas trop usé qui a ses perles qui ont souvent eu le (...)