vendredi 14 mai 2021, par
La chanteuse nordique est un style en soi qui nous plait énormément. Si le nom de la Danoise Kira Skov ne nous évoquait rien de prime abord, on note qu’elle a collaboré avec Bonnie ‘Prince’ Billy ou Tricky ou Trentemøller. Et puis sur cet album de collaborations et enregistré à distance, elle convoque du beau monde, connu ou à connaître.
Il y a donc celles et ceux qui nous sont déjà familiers (et chers, il faut le dire aussi). Bonnie Prince Billy, le collaborateur universel de la scène indie internationale est forcément de la partie, tout comme les formidables voix profondes de Bill Callahan ou Mark Lanegan. Il y a aussi Marie Fisker qu’on a déjà entendu chez Trentemøller (lequel a aussi remixé Kira Skov, tout est dans tout).
Et puis il y a quelques découvertes aussi. La voix de Mette Lindberg a le ton boudeur de Hope Sandoval. L’ambiance moite de Love Is a Force doit autant à PJ Harvey (John Parish est présent sur cet album d’ailleurs) qu’à Lisa Germano. On veut dire qu’on n’a pas été dépaysé et même enchanté. D’une manière générale, c’est acoustique avec un ton particulier que ne renierait pas Feist.
Pas de morceau sans sa collaboration certes, mais il y a une belle cohérence tout de même. On retrouve la beauté des duos de Nick Cave sur ou la classe des tellement sous-estimés Walkabouts. Les accords masculin/féminin apportent souvent un vrai équilibre réussi (In The End, We Won’t Go Quietly). Quand Lionel Liminana vient faire des incrustations en français sur Deep Poetry et c’est très réussi aussi.
Le single était Dusty Kate avec Mette Lindberg avec quelques clins d’oeil à Kate Bush forcément pas trop dans nos goûts mais malgré ça, on a tout de suite envie d’en savoir plus. Bon, la vocalises étranges de Stine Gron ne semblent pas indispensables à Pick Me Up, au contraire de ces cordes soyeuses et de l’accord des voix sur ce morceau.
Retrouver des gens qu’on apprécie et en découvrir d’autres via des morceaux de qualité, c’est le double plaisir de ce grand rassemblement virtuel organisé par la douée et maintenant indispensable Kira Skov.
Article Ecrit parOn associe depuis toujours Sharon Van Etten à Shearwater. Outre un copinage qui les a vus partager la scène le temps d’une tournée et de quelques morceaux, il y a cette pureté, cette émotion affleurante qui émeut sans autre forme de procès. C’est un don que certains artistes ont. S’ils parlent tous peu ou prou d’eux-mêmes, certains semblent parler à chaque auditeur en particulier.
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