jeudi 27 mai 2021, par
Non, ce n’est pas l’habitude de la maison de critiquer du rock polonais. Mais ce n’est pas que de la curiosité, on avait déjà été fort séduits par Izzy And The Black Trees. Ne vous laissez pas tromper par le titre cependant, il s’agit d’un premier album.
The Bullseyes proposent du rock carré mais avec ce petit je-ne-sais-quoi d’indie dans l’acception du tournant du siècle. C’est ça qui frappe le plus le non-initié, celui qui écoute peu de rock, c’est l’étonnante facilité qu’a ce groupe à s’immiscer dans un genre populaire jamais trahir son origine plus obscure. Donc oui, ça vaut Razorlight, The White Stripes, Strokes et autres Dandy Warhols. Si vous êtes amateurs du genre, ce n’est sans doute pas la découverte du siècle mais permettra d’élargir l’horizon sans perdre quoi que ce soit en qualité.
Mais ce n’est pas qu’un déballage de testostérone, Can’t Believer est plus groove avant de prendre un air plus hymnesque. Ce morceau est aussi proposé dans une bien plaisante version acoustique qui s’accorde plus aux canons indé type Port O’Brien. A l’opposé, il y a les inévitables slows, Regular Sky s’y colle, sans éluder le solo. Au-delà d’un aspect presque ‘pastiche’, les qualités de la formation polonaise sont indéniables. Donc soit vous aimez le genre et c’est une curiosité soit l’oreille est plus profane et le bluff est complet.
‘Si ça va trop vite ou trop fort, c’est que vous êtes trop vieux.’
C’est ce que veut l’adage et l’Italien Enzo Pepi a décidé de le prendre à contrepied, intitulant son album d’une réflexion souvent entendue. Mais on se doute qu’on lui fasse encore la remarque. Surtout que de fureur il n’est finalement pas question ici. Ce vétéran italien de la scène rock/noise utilise la distorsion, certes, (…)
On avait appréhendé l’univers de Lazy Day à travers un morceau à la fois rêveur et tendu. Concrete dégage un charme qui nous rappelle notre attachement à Broken Social Scene et on le retrouve ici mais ce n’est qu’une des nombreuses facettes développées par Tilly Scantlebury (de Londres). Ce qui déconcerte, c’est précisément de ne pas être plus déconcertés quand on fait le détail qui balaie (…)
Il semble qu’Andrew Bird puisse disputer à Rufus Wainwright le prix de la dispersion des envies musicales mais on peut aussi dire avec un peu de certitude que le premier l’emporte dans l’intérêt de ses projets parallèles. Après avoir exploré l’ambient in situ avec ses Echolocation et sa relectured’Inside Problems et attaqué des standards de jazz, le voici qu’il s’allie à Madison Cunningham (…)
La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)