lundi 14 juin 2021, par
Il est des groupes qu’on voit venir dès les premiers morceaux lâchés au fil de leur Bandcamp. Mais on attend souvent l’album pour voir si les raisons de s’enflammer sont légitimes. Dans le cas des remuants Squid, elles le sont. On retrouve d’emblée une morgue très british, un constat social narquois mêlée à une distanciation et une diction qu’on apprécie chez beaucoup de leurs compatriotes, Art Brut en tête.
Ce n’est pourtant pas l’ambiance potache qui prime ici, on fait plutôt dans le groove lourd et lent. Les ingrédients sont connus et fort appréciés. On détecte des traces de math-rock, de trucs arty anguleux comme This New Puritans, forcément un fond de Kraut, les inévitables Talking Heads, pour un funk blanc assez irrésistible (Narrator). On peut les voir comme une version d’albion de choses comme LCD Soundsystem mais moins placide. Ou alors Tom Vek qui aurait pris du speed (c’est mal). Une fois cette comparaison établie, difficile de s’en défaire. Mais ce n’est pas grave, on adore. Et ça pousse, de façon presque retenue mais tout de même énervée. Et c’est vraiment irrésistible quand ça part pour de bon (Paddling). Ce sont ces moments-là comme cette fin de Pamphlets qui justifient le déplacement plus que pour les déviances bruitistes de 2010.
Le mélange est connu et éprouvé, le plaisir de Squid est donc à chercher ailleurs, dans leur propension à transcender le genre. On ne suit pas seulement ceux qui réinventent la roue mais aussi ceux qui la font tourner avec talent et empressement. Vous l’aurez deviné, c’est à cette dernière catégorie qu’appartient Squid et les promesses de morceaux épars se confirment dans un copieux et dense premier album.
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