mercredi 7 juillet 2021, par
Écouter de la musique expérimentale est une expérience qui s’offre de temps à autre. L’exploration de la limite est passionnante, il faut savoir entendre ceux qui s’y rendent. RIFO est le projet de JF Riffaud qu’on a croisé récemment en tant que guitariste des incandescents et pointus Abacaxi.
Au contraire de l’art-rock ultime et jouant de la dissonance et de la rythmique, ce projet privilégie un travail sur les textures. Un album solo d’un guitariste pourrait être une démonstration de virtuosité, ce n’est vraiment pas le cas ici, même s’il faut un talent certain pour s’enfoncer de la sorte. La guitare est clairement considérée ici comme une matière première, une source de sons et de rythmes.
Le premier morceau prend donc son temps pour s’installer, pour que la répétition se fasse entêtante et puisse encapsuler les digressions inévitables et revigorantes. On ne parle pas de chansons ici, mais d’effets, comme un rebond sur Teeth. Les sorties de Carton Records se suivent et se ressemblent dans l’exigence et la fascination. Étonnamment aéré et accessible, cet album de RIFO est une vraie découverte qui ouvre l’esprit.
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)
Il est des noms qu’une longue inactivité n’arrive pas à effacer. La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles de Patrick Wolf c’était pour Sundark and Riverlight et il s’est imposé comme celui qu’on a le plus écouté. Ces relectures plus ‘organiques’ étaient impeccables et balayaient bien sa belle discographie. Il reprend les choses ici où ils les avaient laissées un peu en amont en renouant avec des (...)
Ne pas se considérer comme la mesure de toute chose, proposer des albums qui nous ont plu sans nous faire chavirer, c’est une règle de base de la critique. Comme on peut le déduire des références très ronflantes qui parsèment le dossier de presse (Radiohead, Pink Floyd, The Beatles et Arcade Fire, un record du genre...), l’artiste français revendique des influences anglo-saxonnes.
A ce titre, on peut (...)
Il y a sur ce premier album du Français Quentin Sauvé un grain particulier qu’on a déjà rencontré chez des compatriotes Uniform Motion et Iamstramgram, voire même The Callstore). Bref, une écriture soignée, un lyrisme maitrisé et un son qui apparaît comme un rien synthétique, ubiquité oblige. On avait déjà professé un goût pour cette pop savante (dans l’acception proche de l’épopée savante). Même au travers (...)