lundi 12 juillet 2021, par
On aime apprécier John Grant. Pour ne rien vous cacher, on aimerait l’apprécier encore plus et ce que confirme cet interview avec Elton John, c’est que le statut du bonhomme est maintenant bien établi.
Depuis les Czars et ce premier album solo avec Midlake en backing band, son style s’est précisé. C’est donc plutôt linéaire, toujours ample. On retrouve ces sons d’inspiration psychédélique seventies qui lui vont fort bien et maintenant sont complètement intégrés à son style. Avec comme souvent un peu plus d’électronique (Best In Me), voire des sons un rien plus âpres et industriels (Rhetorical Figure) mais il n’y a pas énormément de variations. Surtout qu’il y a de longues transitions instrumentales.
On l’avait déjà dit, John Grant c’est une grande voix et un humour acéré. Quand on se concentre sur le côté musical de la chose, force est de constater qu’on a un respect immense mais que cet album paraît bien long. Il reste de beaux moments mélodiques (The Cruise Room, Just So You Know) bien évidemment et sa voix pousse sur The Only Baby, morceau de près de 10 minutes qui montre qu’il domine son sujet.
Toujours majestueuse, moins délirante que dans un passé récent, sa musique prend de l’ampleur mais ce n’est sans doute pas un album sur lequel on reviendra. On ne lâche donc pas John Grant même si on confesse que le temps semble un peu long sur ce Boy From Michigan éminemment personnel mais peu spectaculaire.
Comme un Perfume Genius qui a émergé à la même époque, Trevor Powers est passé de petit génie de la bedroom pop intime à singer/songwriter aux possibilités pas encore complétement cernées. Le point de départ de cet album est la découverte d’anciennes vidéos de son enfance retrouvées dans la cave de ses parents. C’est pourquoi on entend beaucoup d’extraits de vidéos, de conversations. (…)
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