vendredi 12 novembre 2021, par
Fabrizio Modonese Palumbo est de ces artistes qu’on commence à voir partout une fois qu’on les a aperçus une fois. Ainsi, après Almagest !, son duo avec Enrico Degani et son projet ( r ), le revoici avec sa formation Larsen. Sans doute que sa créativité se nourrit de cette diversité et de ces collaborations toujours nombreuses.
Le projet dont il est question a une double origine. Une picturale d’abord avec une série de photo de Jacopo Benassi qui documentait sa résidence à Guangzhou. Et puis forcément un volet musical de Larsen qui a voulu laisser une trace en temps réel pour ses supporters Patreon. Le résultat prend la forme de deux morceaux de la même (imposante) longueur.
N’y allons pas par quatre chemins, ceci est plus aventureux (traduire par ‘rude’) que ce qu’on connaissait de Palumbo. Le nom du groupe n’est donc pas une promesse en l’air. Ce n’est pas exactement bruitiste mais confine au drone, avec un travail particulier relevé d’instruments plus identifiables qui rendent le tout digeste. Le second morceau est plus léger, est presque une invitation au voyage. Et comme pour nous récompenser, cette densité se transforme en intensité pure, dans un genre de post-rock dénué de poncifs et d’une redoutable efficacité.
Instrumental, très libre, structuré tout de même et au final fascinant et plutôt facile d’accès sur la longueur, cet album de Larsen est un bel objet musical pour oreilles curieuses.
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