vendredi 10 décembre 2021, par
Un bon tiramisu doit être fondant mais garder sa consistance. Sa réussite dépend donc d’un subtil mélange entre des qualités apparemment contraires. La musique pop fait face à une aporie du même ordre et divers points d’équilibre sont possibles et The Blank Agains vient assurément d’en trouver un.
La référence du nom reste, les ressemblances avec Ride n’existent pratiquement plus chez la bande de Yann Luyckfasseel. N’attendez pas de mur du son donc même s’il est travaillé et nous ménage des frissons inattendus (on y reviendra). On entend donc une musique pop à guitares mais sans distorsion, genre qu’on fréquente de temps à autres surtout s’il nous ménage autant de statisfaction (Colver par exemple).
La guitare ne prend jamais franchement le dessus et cette fausse discrétion nous vaut des moments bien sentis, tous les morceaux ayant droit à cette densité supérieure sans que jamais le procédé n’apparaisse comme systématique. Elle peut par exemple prendre des airs psychédéliques avec un groove d’une coolitude folle (A Song For No One) ou prendre la direction ascensionnelle (Gunslinger) .
Past Faces pousse un peu le tempo et se permet quelques changements de direction. Sur le plus solaire New Horizon, on sent revenir le souvenir de choses qu’on a tant aimé, Blur et Boo Radleys en tête. C’est clairement par là qu’il faut chercher l’inspiration, même si le son plus solide et le groove plus présent ancrent ces morceaux dans 2021.
Il y a un monde entre légèreté et évanescence et The Blank Agains le sait bien, truffant cet EP de moments plus sentis tout en ne se déparant jamais de son accessibilité. Pop et dense, on n’en demande jamais plus. La pop ne devrait se concevoir qu’en EP. On repasse d’autant plus volontiers ce savoureux dessert.
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)
On a beau tenter de les combattre, les préjugés ont la vie dure. Quand on se lance dans l’écoute d’un album qui revendique des sources festives d’Europe de l’Est et qu’on voit certaines photos de presse, on s’attend quelque chose de plus bordélique qui du reste aurait pu coller au genre. Mais d’emblée, les transitions et la puissance ne laissent aucun doute, c’est une grosse maitrise qui est à l’œuvre, (...)
Dix ans déjà et maintenant dix critiques de notre côté (on se place tout de même comme exégètes officieux), c’est le temps de la célébration. Pour fêter ça, ce n’est pas vraiment le genre de la maison de sortir une best-of pour les fêtes. Par contre, profiter de l’occasion pour retrouver des collaborateurs qui l’ont accompagné, c’est bien plus le genre de Laurent Leemans. Regarder dans le rétroviseur pour (...)
D’accord, un premier EP qui plait, c’est un bon début mais confirmer avec un bon premier album, c’est l’étape cruciale d’une carrière. Donc Sïan Able (anagramme de son vrai nom Anaïs Elba) passe la vitesse supérieure et son talent ne se dilue pas dans la taille d’un album.
On l’a déjà dit, les styles plus soul ne sont pas nécessairement ceux qu’on goûte le plus. Pourtant on l’avait tout de suite adoptée, (...)