lundi 20 décembre 2021, par
Dix albums, c’est peut-être le moment de prendre du recul. L’occasion s’est présentée pour le toujours impeccable Fin Greenall de retravailler son matériel avec son groupe de tournée sur ce It Is Until It Isn’t. Ce n’est pas la première fois qu’il se réapproprie ses morceaux, Bloom Innocent avait eu droit à sa relecture acoustique. C’est tout seul à la guitare et flanqué d’un seul contrebassiste qu’on l’avait découvert après tout. Il y a aussi un album de versions dub (Horizontalism), ce qui situe le pôle opposé de sa discographie et de son style. Il était sur Ninja Tune ne l’oublions pas. Pour un peu de perspective, je vous encourage à jeter un œil sur le texte sur le Bandcamp de l’album.
On se rappelle les relectures du Patrick Wolf de Sundark and Riverlights. D’ailleurs, vu qu’on n’a rien entendu de sa part depuis, c’est presque cet album-là qu’on réécoute encore et encore. Il est probable qu’on fasse la même chose ici. Tout en étant très proches de cet aspect organique pur, on a toujours tenté de discerner l’ingrédient Fink, ce petit plus qui fait la différence. Son style est en effet reconnaissable entre tous.
La version originale de Sort of Revolution était marqué par des sons dub, et si celle-ci fait l’économie de l’écho, elle resplendit tout autant. La poussée de Warm Shadow est bien là, son changement presque imperceptible mais indéniable, avec force et subtilité. Looking Too Closely est de ces sommets, ces morceaux qui nous hantent, qui nous tiennent. Evidemment, en sélectionnant des morceaux emblématiques l’intérêt ne retombe jamais.
La virtuosité n’est jamais démonstrative mais à l’écoute de Walking In The Sun, elle est bien là pour exécuter ce blues acoustique. Et puis après trois accords, les yeux se mouillent de façon tout-à-fait pavlovienne à l’entame de Shakespeare. On sait qu’on n’aura pas l’éruption de guitares électriques mais on sait aussi qu’on n’en n’aura pas non plus besoin.
4 morceaux ont droit à une seconde version purement acoustique. Mais ne vous attendez pas à des versions ‘feu de camp’ pour autant. Non seulement la scansion et la pulsation de ses morceaux l’ont toujours éloigné du landerneau folk habituel mais son chant plus expressif qu’on ne le soupçonne maintient l’intensité.
Sorti au milieu du mois d’août, on avoue qu’on était passé à côté de cet album et c’est une erreur à ne pas commettre. L’intérêt est donc en effet double. Si constituer des best-of est un peu superfétatoire en ces temps de streaming et de playlists à foison, retrouver des morceaux qui nous ont fait vibrer dans des versions non dénaturées et cohérentes est toujours un plaisir. Et puis pour la ou le profane éventuel.le, c’est une introduction rêvée à une des plus constantes et attachantes discographies qui soient.
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Elle est bien vivante, la scène folk française et on en veut pour preuve cette découverte de la Lilloise Isabelle Casier sous le nom de Pollyanna. C’est d’autant plus réussi que l’origine hexagonale est indétectable. Et comme souvent, on déborde du cadre du folk traditionnel et c’est bienvenu.
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