Accueil > Critiques > 2021

Gaël Faure – L’Eau et la Peau (EP)

mardi 25 janvier 2022, par marc


Vous vous en doutez, les sollicitations, les clips et les annonces s’amoncellent vite dans une boite mail. Ce n’est pas une excuse, mais certains passent entre les mailles du filet. Mais il y a aussi des secondes chances. Il a fallu une vidéo réalisée par Patrick Watson d’un morceau écrit par Barbara Carlotti pour que la magie opère et qu’on se penche enfin sur un EP sorti en septembre. En remontant plus loin, on se rend compte que ça fait des années qu’on est passés à côté de cet artiste. Alors on se concentre pour que vous ne fassiez pas la même erreur.

Et on voit si la connivence s’établit, sans qu’on puisse toujours comprendre pourquoi. Sans doute grâce à la fluidité de L’Œuvre de Nos Vies. Tu Risques Quoi est ce genre de morceau qui impose sa langueur,
avec un clavier entêtant comme du Sébastien Tellier. Et puis un chorus qui pousse au dodelinement, indéniablement. Renoncer marche par sa simplicité tandis que The Healer se présente en blues lancinant, avec un effet sur la voix assez convaincant, l’emmenant
dans des zones pas toujours éloignées de David E. Edwards (16 Horsepower, Woven Hand), en moins habité évidemment.

Bref, voilà un nouveau nom à retenir si ce n’est fait, un chanteur francophone qu’on ne laissera plus passer tant ces 5 titres (et le nouveau) nous ont semblé convaincants. Le puits d’artistes qui nous plaisent
sans qu’on ne les connaisse semble sans fond. Et on ne sait pas si c’est réjouissant ou intimidant.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Nicolas Jules – La Reine Du Secourisme

    Jusqu’où s’arrêtera-t-il ? Practice makes perfect, tel est le dicton dans une langue non pratiquée par Nicolas Jules. Mais force est de constater qu’il le met en application avec un rythme de publication quasi annuel qui voit son œuvre se polir et se distinguer. Il se situe pour cet aspect-là dans le sillage du regretté Murat.
    Une musique n’est pas parfaite quand il n’y a rien à ajouter mais quand il (...)

  • Beyries - Du Feu Dans Les Lilas

    Honnêtement, on l’a vu venir cet album. Inconsciemment, on l’a espéré aussi. Si Encounter avait vraiment plu, c’est le seul titre en français qui avait le plus marqué. On avait retenu le nom, et le temps a passé. Quand Du Temps a été lancé en éclaireur, l’échine s’est serrée immédiatement.
    On avait détecté sur l’album précédent une tendance à produire des morceaux soyeux mais occasionnellement lisses, c’est (...)

  • Bertier – Machine Ronde

    L’essoufflement est un phénomène bien connu en musique. Un des mécanismes pour le contourner est de s’entourer. Autour des deux membres fixes du projet (Pierre Dungen et Lara Herbinia), il y a toujours eu une effervescence créative, ce qui leur permet non seulement d’évoluer mais de présenter avec ce quatrième album une sorte de synthèse et leur opus le plus abouti et enthousiasmant.
    Chanson (...)

  • Louis Arlette – Chrysalide

    Si on ne connait pas encore très bien Louis Arlette, on peut dire que le patrimoine a une grande place dans sa vie. Après avoir revisité le volet littéraire sur un EP de mise en musique de poésie française, les thèmes de ces morceaux vont chercher des allusions historiques. Mais le ton a changé, radicalement. Si l’EP se voulait iconoclaste et l’était peu (ce qui n’est pas un problème en soi, (...)