vendredi 18 mars 2022, par
Si pratiquer une musique électronique et employer la langue française n’est pas une combinaison nouvelle, peu poussent autant le curseur vers un son fort que Matthieu Garczynski. Si ce nom nous était jusqu’ici inconnu, il a visiblement déjà une belle expérience. Et c’est d’emblée manifeste. Le morceau qui nous avait donné envie est Ça Va Mieux et il claque vraiment, le côté sarcastique fonctionnant en plein avec cette pêche. On retrouve cet allant sur Vie Irréelle qui nous accueille. C’est de la musique pop, indéniablement, avec un air désappointé qui fait mouche et quelques saillies qui peuvent surprendre.
Je me suis barré/Dans les Cévennes/C’est là qu’je m’suis/ouvert les veines (Barré)
Mais ce n’est aucunement l’album d’un auteur ressassant son malheur puisque l’énergie peut prendre des accents presque punk (Transatlantique), gentils (Tête à Bisous qui passionne moins) ou dégager la toujours délectable mélancolie de dancefloor (L’Amour et La Rédemption). Mais on sait aussi que l’électronique peut fournir des sons plus brouillardeux bien exploités ici sur Les Nymphes ou Ame Sœur.
Être sérieux sans être plombant ou au contraire montrer sa fantaisie sans paraître incongru, ça réclame une belle dose de discernement et l’electro francophone de Matthieu Garczynski n’en manque visiblement pas. Cette pop bipolaire est en tous cas sacrément revigorante.
Il y a quelques jours on vous parlait déjà de la nouvelle promotion d’artistes français pop qui nous ont plu récemment (Max Darmon, Prattseul...) et on peut sans hésitation ajouter Acquin à la liste. Un jour un journaliste de Libé a parlé de ’Gainsbourg du Marais’ et c’est un ’quote’ réutilisé pour présenter l’artiste. Il conviendra bien évidemment de se débarrasser de cet encombrante étiquette au plus vite (...)
Une des tendances de cette année 2023 est l’arrivée de nombreux talents en chanson française. Loin de la tradition de la rive gauche, il existe toute une frange un peu inclassable et très aboutie dont les membres seraient Guillaume Léglise, Max Darmon, Auren ou autres Buridane. Si les résultats sont très différents, la verve avec laquelle ils abordent la pop francophone est une bonne surprise.
Fort (...)
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On n’était pas prêts, personne ne l’était. A la lecture des évocations à l’arraché, rien n’était préparé du côté de la presse. Des fans non plus. Bon, on ne va pas tenter de retracer sa carrière ici, ni faire une exégèse d’une compilation. Non, on va rappeler l’existence de ce Best-Of dans un but de service public.
S’il est bien une posture qui lui est opposée, c’est celle du cynisme commercial. Murat et (...)
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Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
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