mercredi 13 avril 2022, par
Quand les aspirations de deux membres d’un duo divergent, la séparation est souvent au bout. Mais ce n’est pas une fatalité, cette dualité peut aussi être une force. Dans le cas de Ronan et Antoine, cet entrechoquement est à la fois déroutant et stimulant. Tout comme l’emploi de l’anglais et du français au sein d’un même morceau. Même si musicalement, le ton ne change pas avec la langue, notre perception est différente. Appelez-ça un biais si vous voulez.
On l’avoue, c’est voir ce lion et ce lapin danser qui nous avait donné envie d’en savoir plus. Il faut dire que ce Dictators est franchement catchy et le reste. C’est leur première facette plus flamboyante qu’on retrouve dès Nuit. La pop uptempo en français peut se révéler déroutante dans sa frontalité (Me Voudras-Tu). Mais c’est un genre qu’ils peuvent défendre avec brio comme le prouve The Lights. Le premier degré est de mise aussi sur Réveille-moi qui pourrait être une relecture electro de Christophe.
A l’opposé du spectre, on retrouve des morceaux presque folk mais rehaussés de nappes de synthés (Dead End). Outre le single qui claque, c’est cette inclination aussi incarnée par Secret qui plait le plus. Mais c’est à titre personnel, il est très probable que ça varie en fonction de l’auditeur.
Etrange objet que voilà, né des envies complémentaires et presque contraires de deux comparses et dont l’équilibre se modifie en permanence. Difficile d’adhérer à tout donc, mais impossible de ne pas en aimer au moins une partie. A vous de faire votre choix.
Il y a des albums qui donnent envie d’en savoir plus. Alors on cherche longtemps pourquoi on aime ça et on ne trouve pas vraiment. Reste cette évidence, Auren nous fait une très belle proposition de pop en français et on se contentera de ça. Apprécier est mieux que comprendre après tout.
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