lundi 4 juillet 2022, par
On avait laissé le grand Andrew Bird sur l’ironiquement nommé My Finest Work Yet qui se montrait finalement à la hauteur de ses prétentions. Tel un artisan, il polit son art album après album, et le temps semble son allié. Pas de dérapage en vue donc sur son onzième album studio solo.
Surtout qu’il l’a enregistré avec quatre musiciens habituels et c’est peu dire qu’ils sont à leur affaire. Underlands est un morceau d’emblée attachant, avec ce groove blanc qu’il maitrise tellement. On entend surtout ici sa veine feutrée, un peu éloignée de sa brillance folk. Mais les morceaux peuvent se faire un peu sinueux, avec des choristes toujours au top (Fixed positions).
Evidemment, le violon sous plusieurs formes domine les débats. On aime le beau riff profond de Lone Didion ou le fiddle sur Faithless Ghost. Le folk n’est pas standard avec lui de toute façon, surtout qu’il toujours un siffleur d’exception. Au-delà du marqueur facile, c’est une façon plaisante de distiller un riff.
L’album précédent se distinguait par une admiration constante qu’on ne retrouve peut-être pas ici. Impression subjective certes, surtout que cet album grandit au fil des écoutes, ce qui est toujours un signe positif. Et puis les moments de bravoure sont bien là. Oui on aime les poussées d’Inside Problems qui prouvent qu’en sus du reste c’est un grand chanteur, les remontées plus discrètes qui poussent Fixed Positions. Les sommets restent sans doute un Make a Picture bien percutant et un Atomized qui maintient ces belles dispositions.
Album impeccable et soyeux, Inside Problems est un album à la hauteur de son auteur. Andrew Bird reste un artiste de haut vol qui garde définitivement la main. Seule une petite différence de perception entre les albums module le plaisir.
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