mercredi 6 juillet 2022, par
Avec un line-up pléthorique, et un album articulé en plusieurs parties et un support visuel dansé, le groupe milanais Goodbye, Kings est visiblement ambitieux. Mais si le résultat est forcément ample, il sait garder une taille humaine et accessible.
Comme on s’y attend aussi au vu du thème (en gros, l’enchainement des saisons, les morceaux présentent des personnalités différentes, même si le rapport aux saisons ne saute pas aux oreilles immédiatement. Après une longue introduction de rigueur, la progression avec instruments à vent et un allant certain rappelle Do Make Say Think sur Part II – Winter alors que Part III – Spring présente des moments de délivrance sur mais qui ne sont pas la montée obligatoire ou la rupture franche. On s’éloigne souvent des clichés post-rock donc, surtout sur Part IV – Summer en blues déglingué.
Après un cycle de saisons, le dernier morceau se présente comme une copieuse pièce post-rock dense et intense comme on les aime. C’est un album à lui tout seul. C’est compact mais aéré, supporté par de généreuses couches d’instruments. Et jamais le chaos ne prend le dessus. Le projet lombard arrive donc à rassurer les fans de post-rock tout en traçant d’intéressantes routes divergentes.
La musique, ce n’est pas seulement ce qu’on entend, c’est aussi ce que l’on projette. Fort de cet adage un peu ampoulé, on peut admettre que de la musique instrumentale puisse avoir un contenu politique. Et les Canadiens de Godspeed You ! Black Emperor en connaissent un rayon en la matière. Leur huitième album n’est pas tellement un cri de révolte ou un appel à la paix inenvisageable à l’heure (…)
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)