mercredi 6 juillet 2022, par
Avec un line-up pléthorique, et un album articulé en plusieurs parties et un support visuel dansé, le groupe milanais Goodbye, Kings est visiblement ambitieux. Mais si le résultat est forcément ample, il sait garder une taille humaine et accessible.
Comme on s’y attend aussi au vu du thème (en gros, l’enchainement des saisons, les morceaux présentent des personnalités différentes, même si le rapport aux saisons ne saute pas aux oreilles immédiatement. Après une longue introduction de rigueur, la progression avec instruments à vent et un allant certain rappelle Do Make Say Think sur Part II – Winter alors que Part III – Spring présente des moments de délivrance sur mais qui ne sont pas la montée obligatoire ou la rupture franche. On s’éloigne souvent des clichés post-rock donc, surtout sur Part IV – Summer en blues déglingué.
Après un cycle de saisons, le dernier morceau se présente comme une copieuse pièce post-rock dense et intense comme on les aime. C’est un album à lui tout seul. C’est compact mais aéré, supporté par de généreuses couches d’instruments. Et jamais le chaos ne prend le dessus. Le projet lombard arrive donc à rassurer les fans de post-rock tout en traçant d’intéressantes routes divergentes.
Même si c’est contre-intuitif parce que le post-rock est essentiellement instrumental, le style a souvent été engagé. Entre les revendications de Godpeed You ! Black Emperor et la protection de la Grande Barrière de Corail de Selfless Orchestra, les exemples abondent. Le collectif parisien Bravery in Battles est présent sur le combat environnemental comme en témoigne la copieuse musique du film The (...)
On a vérifié pour vous, le Luxembourg n’a pas d’accès à la mer. Pourtant, le collectif articulé autour de Claire Parsons évoque l’élément liquide. On pense à Selfless Orchestra qui mêlait post-rock et défense de la Grande Barrière de Corail. De post-rock il est aussi question ici, même si quand ils pratiquent le genre ils le mâtinent d’une pincée de big band. Ça donne Trash Tub, le genre de morceau plus (...)
Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête pendant que la (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
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