mardi 16 août 2022, par
Au début, il était facile de voir Nika Roza Danilova comme une version moderne de Siouxie mais elle a vite fait craquer ce carcan. Sans doute encore plus aujourd’hui qu’elle n’est plus seule aux commandes mais peut compter sur l’aide du producteur Randall Dunn et du batteur Matt Chamberlain qui a collaboré avec rien moins que David Bowie, Bob Dylan, Bruce Spingsteen, Of Montreal ou Rufus Wainwright... Alors qu’on la plaçait dans un revival, il serait peut-être plus pertinent de l’associer à quelques chanteuses enthousiasmantes de l’époque comme Bat For Lashes ou Emily Jane White. A l’opposé de ses coreligionnaires, ce n’est donc pas du folk mais d’un rock plus gothique qu’elle provient, il est donc d’autant plus étonnant d’assister à cette convergence.
Mais elle garde aussi un style bien à elle, avec une expressivité toujours aux aguets. La voix peut fameusement pousser quand le tempo se ralentit (Desire, The Fall), c’est sa manière de contrer la gravité mais elle n’est pas la seule à procéder ainsi, Natasha Kahn le fait aussi. Evidemment, ce style s’accommode évidemment fort bien d’un soupçon de lourdeur (Undertow) un de mentions de versants plus kitsch des années ‘80 (Dead and Gone), même si le son est plus tortueux.
Mais l’intensité pure est bien là comme on le constate avec le premier morceau Lost ou la belle pêche de Sewn, avec une rythmique qui martèle et des sons réverbérés du plus bel effet. L’amplitude du son est en tous cas vraiment réjouissante et confirme l’amplitude d’un talent qu’on a toujours senti.
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