vendredi 16 septembre 2022, par
On connaissait déjà la formation à l’étrange patronyme félin mais on a bizarrement attendu leur troisième album pour vous en parler, sans doute parce que l’équilibre atteint ici nous parle plus. Leur style s’inspire un peu du Jazz mais plus pour l’ampleur et la liberté, le résultat étant souvent ensoleillé.
Par exemple, Supernatural avec ses soli déstructurés se présente comme point médian entre Portishead et Calexico. Cette dialectique entre soleil et plus de froideur baigne tout cet album et en fait le sel, l’équilibre étant en permanence perturbé et rétabli. On bascule du plus lent et moite et avec des cordes (on adore Automatic Ctrl), plus de groove épais et électronique (Burning Down) ou de belles cordes et élégies vocodées (The River). On n’est donc clairement pas dans de la musique d’ambianceur.
Même s’il se dégage un groove tenace de l’entêtant Twist To Any Shape qui prend le temps de s’arrêter pour mieux repartir. Et puis il y a aussi des invités. Le flow de Mick Jenkins est parfaitement à sa place sur Flowers In My Spoon et le plus frappant Sleeping Beauties convoque tout de même Colin Stetson. Notons qu’il y a même du chant en français sur La Mer et l’Amour.
La tête aimera cet album parfaitement exécuté de C’Mon Tigre. Et elle aimera balancer sur cet album festif mais la fête est cotonneuse et s’est probablement déroulée la veille. Reste une sensation de légèreté et d’angoisse mêlées.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)