vendredi 7 octobre 2022, par
Il est parfois facile avec du recul de tracer une trajectoire musicale. Si on considère que le second de ses excellents albums montrait un certain assagissement, celui-ci confirme cette tendance, avec un déplacement de l’équilibre qui nous plait moins comme on va le voir.
Si on écoute aujourd’hui un album de Jeanne Added, c’est qu’on a décelé tout de suite dans sa synth-pop une interprétation au-dessus de la moyenne. On le sent dès It’s a Lie. Hey Boy est plus calme que ce qu’on lui connaissait et on se dit que si la rencontre s’était faite par ce biais-là on ne serait jamais allés plus loin, le chant motivé sur fond plus langoureux flirte avec du R’n B de consommation courante. C’est le moment de basculement, Play Again ou Another Place ne sortant jamais de leur torpeur.
Toujours tournée vers les années ‘80, Jeanne en explore maintenant les versants plus vaporeux et c’est presque logiquement moins marquant. Tant qu’il y a un minimum de tempo, tout va bien et Antidotes est ainsi plaisant. Mais on ne retrouve que trop rarement ces poussées musicales, cette énergie supérieure qui habite Only Truth. Elle garde tout de même un peu de mystère sur Relax qui confine à la house d’ambiance
Quand elle parle en français, c’en est presque incongru. On sait que ces sons-là peuvent être mélancoliques mais les paroles sont un peu trop convenues pour que l’effet soit maximal. Reste le bel entrelacs de chants à la fin mais bon, on reste loin de l’incandescence passée.
Il est logique qu’une artiste teste ses propres limites sur un troisième album, pousse son style vers ses frontières. En explorant des contrées opposées à sa force de frappe, elle perd une bonne partie de sa singularité. C’est toujours une interprète intense avec une vraie personnalité mais il nous a manqué l’adrénaline electro des premiers essais pour vibrer à nouveau. Sans doute existe-il une nouvelle audience potentielle mais on ne se compte pas du nombre.
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)