lundi 17 octobre 2022, par
Les artistes proposent, toujours. Suivre certains est un plaisir qui nait parfois de l’incertitude, de l’inconnu qui se glisse dans ce qu’on croyait connaitre. Les premières écoutes du dernier album de Dominique montrent un déficit d’émotion fortes et immédiates comme celles qui nous serrait sur Eleor ou L’Horizon Auguri. Que faire dès lors ? Moduler l’attente, s’aligner avec ce que ce bel album propose. Et une fois qu’on arrête d’y chercher ce qui de toute façon ne s’y trouve pas, cet album se dévoile, écoute après écoute. Et bien plus que sur ses trois publications précédentes, il nous enveloppe, nous prend et ne nous lâche plus.
Oui c’est beau, les cordes sont soyeuses, libérant une vraie ampleur d’Avec Les Autres. Les mélodies sont bien là sur Nouvelles Du Monde Lointain ou Et Tout Le Monde Comme Des Toupies et ça frappe juste et fort.
Les instruments à vent rappellent évidemment l’incroyable Vers Les Lueurs. Non, ce n’est pas un retour à des choses plus rudes comme Tout Sera Comme Avant. Notamment parce que les mélodies sont bien là, souvent incroyablement belles. Le chemin vers la lumière est indéniable et n’est pas interrompu ici. C’est ce qui constitue le fil d’une passionnante discographie qui aborde son versant le plus poétique.
On aime le ton de Les Roches, ce relativisme matérialiste qui tranche avec le ton général. C’est là la singularité de Dominique, même quand la poésie prend le dessus, elle s’inscrit dans le réel. Etrange de constater que ce relatif retour à la nature s’accompagne d’une musique aussi peu champêtre que possible. Son écologie est aussi particulière. Il ne dénonce pas vraiment, mais questionne l’humain et sa place. On le sait depuis longtemps, des morceaux comme rendez-nous la lumière avaient tracé la voie. Et les refuges sont connus, l’enfance (Le Manteau Retourné de L’Enfance) et le collectif (Avec Les Autres). Parce que la lumière n’est pas que musicale chez lui.
On ne pourra jamais reprocher à Dominique A de faire du sur-place. Mais après vingt ans d’amour musical, on s’accroche un peu et on est récompensés par un album riche et soyeux, d’une beauté intemporelle. Un peu uniforme peut-être mais uniformément beau aussi. De ceux qu’on gardera avec nous, comme la plupart de ses albums en fait.
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu (…)