vendredi 18 novembre 2022, par
Non, la source d’artistes grecs ne s’est pas tarie, elle a même l’air de reprendre. On l’avoue, l’envie de s’enquiller un album en Grec n’est pas la proposition la plus sexy sur le papier. Si vous avez ce genre de réticence, sachez que vous pouvez l’oublier, elle disparaitra sans doute après quelques secondes.
Bazooka pratique donc sa langue, mais pour être complètement honnêtes, c’est carrément secondaire. On ne se lance jamais dans l’exégèse d’artistes anglophones de toute façon. Ce qu’on entend d’emblée sur le quatrième album du groupe d’Athènes est une forme de pop acoustique et psychédélique qui manifeste déjà un bel entrain qui restera affirmé tout du long (Krifto, Dikia Mou Alithia).
Cette sensation que rien ne peut arriver, que l’énergie sera là en quantités illimitées est patente. Il faut trouver le bon dosage pour cette énergie ne vire pas en violence (ce qui n’est pas un problème en soi) et on se rend compte avec Kapou Allo qu’on n’a finalement rien contre la pop à guitares. Cet album est logiquement plus intéressant quand le tempo se maintient et que la forme reste compacte. Même si le plus long Jazzooka nous gratifie que quelques soli de guitare.
La plage titulaire est comme une médiane entre du post-punk et du surf rock. Dans une autre origine inhabituelle, on pense à Motorama qui aurait retrouvé le sourire (ou le chemin des plages grecques). Ils sont donc loin d’être monolithiques et répétitifs, pouvant sortir la basse en avant (To Oniro Ton Palavon) ou virer vers le garage (Katarameni Anthropi).
On ne devrait pas galvauder l’épithète ‘chouette’ qui colle parfaitement à ce sympathique album qui s’écoute en un souffle. C’est mon album un peu remuant du moment et il a le potentiel de devenir le vôtre aussi.
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