lundi 13 février 2023, par
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option qui est choisie pour notre plus grand bonheur. On retrouve ici une maîtrise des armements sonores qui renvoie à Jeanne Added, une référence du genre. Pour la voix ou le ton, on irait plutôt du côté de notre compatriote Clemix. On pense forcément aux années ’80 mais le savoir-faire est bien actuel. Et surtout le propos est bien plus pertinent, reposant sur une élocution plutôt percutante (Les Limites de Ton Intelligence).
C’est le genre d’album qui ne baisse jamais de niveau. Une fois qu’on entre dedans (les sons synthpop sont bien typés), on y reste. On préfère évidemment quand ça pousse (Corps). Mais la densité est là pour que l’intérêt ne s’essouffle pas à rythme moins soutenu (Molosse). Ca rentre un peu dans le rang parfois (Le Peuplier) mais même là, on la sent qui se démène pour que le morceau ne faiblisse pas. En Stand-By a par contre tout de suite un gros potentiel tubesque. Bref, Sandor nous propose tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un album de ce genre et un peu plus encore et on l’en remercie chaleureusement.
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Il arrive qu’on voie débouler un artiste sans rien savoir de lui. C’est un peu ce qui s’est passé avec ce premier album de Matthieu Hubrecht dont on sait toujours peu en fait. Sa musique aussi arrive un peu masquée. On pense d’abord avoir affaire à une chanson française aux sonorités années ’80 mais on remarque vite que c’est plus pointu que ça
L’instant Fragile est dans cette veine eighties, avec une (...)
Les retours d’albums de Miossec nous forcent toujours à nous regarder nous-mêmes. Il y a en effet tant de sincérité chez lui et une constante envie de faire le point qu’on a toujours été poussés à faire de même. On a changé depuis qu’on l’a découvert, on est moins jeunes, moins marrants, plus posés et il y a belle lurette qu’on ne beugle plus ses chansons aux petites heures.
Au niveau des marottes, rien n’a (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
On vous avait dit en son temps à quel point on appréciait l’electro un peu vintage du duo suisse Bitter Moon. On dirait que le duo After 5:08 (Aloys Christinat et Matthew Franklin) qui les accompagne est dans un mood plus ambient. La répartition des rôles n’est pas précisée mais on se doute que les plages plus apaisées (on peut même y entendre des bruits d’eau) leur sont attribuables.
La voix de Réka (...)
Si Beppe Scardino, le multi-instrumentiste à la manœuvre ici est visiblement une figure courante de la scène jazz péninsulaire, ce premier album en tant que Tyto n’est vraiment jazz pour autant. Tout au plus peut-on dire que la relative complexité et densité montre un savoir-faire assez étendu. On peut en trouver des traces, notamment dans les climats tortueux de Minore.
Mais Scardino est aussi (...)
En photographie, la macro est un peu à part et permet souvent de déterminer des structures abstraites à partir de choses bien réelles, simplement par la magie du changement d’échelle. Si certains artistes ont appliqué ce principe à la musique via le microsampling (The Field notamment), d’autres utilisent le field recording, touchant à ce qu’on appelle la musique concrète. C’est cette dernière voie qui (...)