lundi 20 février 2023, par
Dans le flot de musique qui passe par nos oreilles, qui décide vraiment ce qui laisse une marque ? Plutôt que répondre à cette embarrassante question oratoire, on va se contenter de dire qu’on avait tout de suite apprécié ce qu’on a entendu d’Asia. Cette jeune Bruxelloise semblait encapsuler tellement de choses qu’on aime que cet album était attendu, histoire de confirmer que ce Church n’était pas un heureux accident. Il n’en est rien, vous l’avez déjà compris.
Vous en connaissez beaucoup, des artistes belges qui ne seraient que cités par NPR ? Nul n’est prophète en son pays sans doute mais il est toujours bon que des impressions subjectives (que c’est bon, en gros...) soient validées. Toujours est-il que dès Changes on est plongés dans un monde qui doit beaucoup à des plumes comme Phoebe Bridgers ou Julien Baker. Le fait qu’on retrouve abondamment cette dernière sur ses playlists surprendra exactement personne.
C’est évidemment cette voix qui attirera l’attention, tient les avant-postes et s’épanche. Et c’est beau, indéniablement. Délicat aussi, il faut tendre l’oreille pour distinguer les composantes. Et Même quand c’est un peu plus luxuriant comme avec les cuivres (June), ça reste discret. Signalons aussi de belles nappes de cordes (Loneliness) et un final Dirty Sheet en apothéose. Et puis les mélodies sont bien là sur ce court album. Les thèmes sont personnels comme cette vie qui se transforme sur Vitriol et on sent une sensibilité qui vibre.
Bref, si vous avez tendu l’oreille pour des artistes citées ici et voulez privilégier le circuit court (ce qui lui vaut sans doute un mérité bonus de cotation, avouons-le), Asia est une découverte à faire. Tout est déjà là mais on sent en sus qu’elle en a encore sous la pédale. Comptez sur nous pour le constater à l’avenir.