lundi 27 mars 2023, par
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de morceaux utilisés par la chorégraphe de Paola Bianchi pour un projet appelé ELP (Ethos, Logos, Pathos). Evidemment, il y a musique de danse et musique de danse. Si certains morceaux de Titan Arum peuvent faire bouger n’importe qui, on parle de création de danse contemporaine ici. Mais danser ceci semble tout de même une gageure relevée avec brio dans la vidéo ci-dessous.
On se situe clairement du drone mais comme souvent avec lui, il y a un propos, une vraie tension, ces installations sonores vivent (Energheia). Ce son dense est d’obédience industrielle (Jochen Arbeit d’Einsturzende Neubauten est déjà venu lui prêter main forte) parfois mais ne présente pas le côté anxiogène de certaines de ses productions. Est-ce qu’on s’est habitués, qu’on a moins peur ? La science du son de Fabrizio est en tous cas toujours aussi spectaculaire et intacte. Dansez maintenant.
Alors que la technologie tente depuis très longtemps d’avoir des équivalents numériques à tous les instruments qui existent, la démarche de certaines formations va dans le sens opposé. Certes, c’est parfois anecdotique quand certains se présentent comme fanfare techno (Meute) mais dans le cas qui nous occupe, la force de frappe est indéniable.
Parquet a été fondé en 2014 par Sébastien Brun qui a déjà (...)
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas de souci à avoir, (...)