vendredi 7 avril 2023, par
Pour contrer cette détestable habitude de relancer la vie d’un album par la réédition avec inédits, il y a la méthode Dominique A qui a presque toujours proposé un EP complémentaire à ses excellents albums. Voici donc un copieux addendum au si attachant Monde Réel.
Comme les morceaux sont issus des mêmes sessions, il y a un cousinage certain, surtout que certains morceaux comme Les Vagues et les Regrets (somptueux morceau en tous cas) peuvent apparaître comme des variations. Il faut le dire, cet album se suffit à lui-même, celui-ci apporte des teintes un peu différentes.
Il y a de petites touches de différence donc comme la rythmique syncopée de Chaque Enfant Dans Son Monde qui est un des morceaux marquants. Personne n’a parlé de l’enfance comme ça, avec cette façon de creuser profond sans jamais avoir l’air d’y toucher. On est évidemment plus que clients des belles envolées de cordes de La Fadeur et L’Intensité prouve qu’il tend toujours plus vers l’intensité que la fadeur (ce qu’on sait depuis belle lurette) ou des belles secousses de Les Yeux Dans Le Soleil.
Il revendique une Influence de Talk Talk et Mark Hollis, ce qui établit un cousinage inattendu mais indéniable avec le dernier limpide et tortueux album de Shearwater. La mise en son étant dans les deux cas exceptionnelle. Soulignons d’ailleurs le travail de David Euverte.
La beauté est le terme qui revient le plus souvent, spontanément. On peut voir ceci comme un ’simple’ supplément à un album existant mais la qualité est telle qu’il justifie seule son existence. Ceci est donc le booster indispensable de la piqûre d’un excellent album.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)