vendredi 21 avril 2023, par
Ne pas se considérer comme la mesure de toute chose, proposer des albums qui nous ont plu sans nous faire chavirer, c’est une règle de base de la critique. Comme on peut le déduire des références très ronflantes qui parsèment le dossier de presse (Radiohead, Pink Floyd, The Beatles et Arcade Fire, un record du genre...), l’artiste français revendique des influences anglo-saxonnes.
A ce titre, on peut le placer dans un registre de compatriotes fameux qui vont de Cascadeur à H-Burns. Il y a des dizaines de façons de susciter de l’émotion avec quelques éléments d’électronique mais celle qui est privilégiée ici est plutôt dans le sillage des moments apaisés d’Archive, avec cette émotion qu’il faut susciter à tout prix (Happy Tought) avec une voix très très expressive mais qui ne touche pas comme celle, disons, de Finn Andrews pour reprendre une réussite (exceptionnelle il est vrai) récente. Cette approche-là n’est pas notre truc, on l’a déjà confessé, mais comme c’est fait avec sincérité et compétence, on ne boude vraiment pas son plaisir. On préfère surtout quand la musique se fait plus vaporeuse (As Fire We Fall) ou quand une pulsation relance l’intérêt de Cold & Fever ou encore la belle densité de Le Temps De l’Autre.
Le son est rond et dense, les morceaux sont impeccablement finis. Peut-être trop léchés pour les amateurs de son plus indé. L’émotion pure point moins mais ce n’est pas non plus le but recherché. On ne peut pas faire de reproche objectif, c’est seulement une question d’attentes et cet album pourra combler les vôtres.
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)
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