vendredi 21 avril 2023, par
Ne pas se considérer comme la mesure de toute chose, proposer des albums qui nous ont plu sans nous faire chavirer, c’est une règle de base de la critique. Comme on peut le déduire des références très ronflantes qui parsèment le dossier de presse (Radiohead, Pink Floyd, The Beatles et Arcade Fire, un record du genre...), l’artiste français revendique des influences anglo-saxonnes.
A ce titre, on peut le placer dans un registre de compatriotes fameux qui vont de Cascadeur à H-Burns. Il y a des dizaines de façons de susciter de l’émotion avec quelques éléments d’électronique mais celle qui est privilégiée ici est plutôt dans le sillage des moments apaisés d’Archive, avec cette émotion qu’il faut susciter à tout prix (Happy Tought) avec une voix très très expressive mais qui ne touche pas comme celle, disons, de Finn Andrews pour reprendre une réussite (exceptionnelle il est vrai) récente. Cette approche-là n’est pas notre truc, on l’a déjà confessé, mais comme c’est fait avec sincérité et compétence, on ne boude vraiment pas son plaisir. On préfère surtout quand la musique se fait plus vaporeuse (As Fire We Fall) ou quand une pulsation relance l’intérêt de Cold & Fever ou encore la belle densité de Le Temps De l’Autre.
Le son est rond et dense, les morceaux sont impeccablement finis. Peut-être trop léchés pour les amateurs de son plus indé. L’émotion pure point moins mais ce n’est pas non plus le but recherché. On ne peut pas faire de reproche objectif, c’est seulement une question d’attentes et cet album pourra combler les vôtres.
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)
La subversion, en rock, ne passe pas nécessairement par les hurlements et les guitares déchainées. Et une dose de subtilité ou de décalage permet souvent d’obtenir le maximum d’effets. Si on avait attendu le wagon Serfs Up ! pour rattraper le train de Fat White Family, le mélange de morceaux amples, ronds et plaisants et d’un propos plus acide avait énormément plu.
Ce digne successeur (…)