vendredi 26 mai 2023, par
On a vérifié pour vous, le Luxembourg n’a pas d’accès à la mer. Pourtant, le collectif articulé autour de Claire Parsons évoque l’élément liquide. On pense à Selfless Orchestra qui mêlait post-rock et défense de la Grande Barrière de Corail. De post-rock il est aussi question ici, même si quand ils pratiquent le genre ils le mâtinent d’une pincée de big band. Ça donne Trash Tub, le genre de morceau plus mordant qu’ils ont voulu logiquement mettre en avant.
Ils nous cueillent avec la douceur d’Entrance, une montée subtile et prenante à la fois. S’ils voulaient nous montrer qu’ils savent s’y prendre, c’est réussi. Ces morceaux sont remarquablement aérés et prennent leurs aises. Large Pleasure Watercraft commence comme un morceau d’Agnès Obel avant de se révéler plus ample encore.
Mais il y a aussi du chant. La voix est belle mais on soupçonne parfois que le chant est venu en fin de processus (Trapped Air Bubbles). D’une manière générale, les morceaux chantés se sont révélés moins percutants parce qu’on est moins sensibles aux canons jazz. Reconnaissons-leur d’ailleurs une certaine classe dans leur légèreté (Souvenir Shop (Download the app)). En parlant de jazz d’ailleurs, si on n’a pas énormément évoqué d’artistes luxembourgeois, on avait tout de même évoqué le talent de Jérôme Klein qui se retrouve ici aussi.
Des morceaux pop tenus par des envies jazz et post-rock, c’est le cocktail aquatique original et maitrisé de Claire Parsons dans son voyage sous-marin.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)
Il ne nous est jamais arrivé de penser qu’une voix manquait à des morceaux. Même quand Albin de la Simone a jeté sur un album instrumental ce qui est devenu plus tard de ’vraies’ chansons, l’élément vocal ne semblait pas indispensable. Dans le cas de Midas Fall par contre, le chant a toujours semblé de trop, redondant par rapport à la majesté du post-rock qui l’entoure. On aborde donc cet (…)