lundi 22 mai 2023, par
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même parfois à Damon Albarn dans le ton tristoune en plusieurs endroit d’ailleurs (Awake, No One In The House). Quand ce n’est pas carrément John Lennon qui est évoqué sur Hard Days Are Gone. L’emploi de la reverb sur la voix aide évidemment. Une fois cette relative surprise passée, les morceaux peuvent se révéler. Déjà évoquées, Awake et Hard Days Are Gone se secouent dans un modèle pop mélancolique et ample vraiment plaisant. Avec 12 morceaux pour 40 minutes tout pile, c’est une collection de morceaux courts qui est offerte ici. Aucun n’atteint les 4 minutes d’ailleurs.
On peut toujours discerner une trajectoire parallèle à celle de Midlake qui n’a pas poussé la légèreté aussi loin et garde une puissance incomparable en concert comme en témoigne leur récent Live At The Roundhouse. Les guitares de The Unknown pourraient être des points de rapprochement avec les Texans. Mais les Belges réussissent aussi leur mue, pouvant ajouter des claviers sans se compromettre. Ils peuvent également utiliser de belles cordes pour rester bien aériens sur Dear Friend.
Si on connait un peu Dan San, on peut dire que leur évolution est poussée dans ses derniers retranchements tant ce qu’ils font semble éloigné de leurs débuts plus rugueux. Mais Grand Salon est une suite logique de tout ce qu’ils ont fait entretemps. Le résultat quant à lui moins immédiat mais se révèle assez vite délectable. Ils ont poli leur formule encore et encore et ceci est tout bonnement impeccable.
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