lundi 19 juin 2023, par
Outre un flair hors-normes pour dégotter des talents très actuels (Nadine Khouri, Raoul Vignal, Emily Jane White...), Talitres a aussi le chic de remettre en selle des formations culte. A l’instar de Flotation Toy Warning ou The Apartments, Ralfe Band était passé sous nos radars et c’est le label bordelais qui nous le signale.
Et il fait bien. Si les albums précédents du groupe d’Oly Ralfe datent de 2005 et 2008, ils arrivent ici à renouer avec le son indé de l’époque sans sonner daté. Pale Fire (inspiré d’un texte de Nabokov) rappelle Sophia par exemple quandt Momentary Collapse présente un phrasé à la Lou Reed, de quoi montrer une belle amplitude donc.
Le son est impeccable en tous cas, très en ligne avec le propos. Même les instrumentaux comme Scissorlock présentent une coolitude indéniable. On retrouve d’ailleurs celle des Pulp d’avant le smash plus précisément sur A Thousand Miles Away.
Ancients est doux-amer comme on l’aime et est haut la main le meilleur morceau de l’album, celui vers qui on reviendra encore et encore si d’aventure on devait attendre longtemps son successeur, ce qu’on n’espère pas. Looking For Eureka est de ces morceaux qui enflamment, de ceux qui mêlent avec brio déprime et euphorie. Bref, deux points d’attraction pour un album et un groupe qui n’en manquent pas.
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
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