mercredi 12 juillet 2023, par
Avis important pour les artistes : si vous comptez entamer un hiatus, arrangez-vous pour le faire après un bon album. C’est la bonne idée de la formation islandaise qui nous avait laissés en 2013 sur l’excellent Kveikur. Depuis, on savait le projet un cocon, notamment avec le départ de certains membres. Evidemment, on avait suivi les aventures solo du chanteur Jónsi Birgisson mais rien n’indiquait qu’on aurait droit à un huitième album.
Attendre que la flamme créative se rallume, voilà la bonne idée. Celle-ci est visiblement toujours là, et leur singularité n’a jamais été aussi manifeste qu’avec le renfort d’un orchestre de 41 musiciens. Surtout quand il faut susciter des images, des émotions. Il y a peu de poncifs post-rock chez eux, et d’ailleurs aucune guitare ou percussion en vue. Le batteur qui est parti n’a tout simplement pas été remplacé.
Le savoir-faire ne peut suffire mais il est indéniablement là, il n’y a qu’eux pour que l’incroyable ballon Klettur prenne son envol. Tout est dans la perception. Alors que Valtari avait laissé un souvenir de léger ennui, ceci est plus puissant. C’est leur forme de violence à eux, qui passe par la majesté et le désespoir. Il faut ici aussi un peu d’investissement personnel, des conditions favorables. C’est indéniablement beau mais l’émotion ne poindra pas nécessairement à chaque écoute sur chaque morceau.
Mais certains seront à la fois impressionnants et familiers à chaque fois comme la voix et les cordes qui rendent Skel imparable. Mais même si on n’est pas bouleversés, Blóðberg et Andrá dispensent quand même leur content de majesté. L’émotion pure dépendra de vous. La beauté, elle est déjà là, en place, en apesanteur, presque hors de ce monde et tellement terrestre à la fois. Sigur Rós est irremplaçable, c’est gentil à eux de nous le confirmer aussi brillamment.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
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