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Séance de Rattrapage #117 - Sam Burton, no metal in this battle, Other Houses

jeudi 20 juillet 2023, par marc


Sam Burton - Dear Departed

Etre produit par Jonathan Wilson, ce qui est plus qu’une note de pochette, c’est carrément un style. Et cet album de Sam Burton se présente dans la lignée des Father John Misty, Angel Olsen et autres Conor Oberst. On y décèle aussi des airs de Neil Young de salon ou d’un Villagers mais sans les occasionnelles poussées d’adrénaline de l’Irlandais.

Acoustique mais amples, cet album repose sur beaucoup de cordes (I Don’t Blame You). Etant donné la place qu’elles prennent, c’est une performance de les garder aussi discrètes, ce qui évite tout pathos. Soyeuse, enjôleuse, la musique de Sam Burton manque peut-être d’émotion pure pour nous emporter, mais c’est un plaisir d’écoute indéniable.

No Metal In This Battle - Wie Kraut Und Ruben

Si la pandémie a eu un impact durable sur la musique, toutes les formations n’ont pas réagi de la même façon. Pour No Metal In This Battle, elle a suscité l’envie de se concentre sur les jams et l’improvisation, la recherche du groove parfait et la sortie de nouveaux morceaux à un rythme régulier. C’est ce qu’ils disent et on les croit, il y a en effet beaucoup de groove ici et trois paires de singles se retrouvent à former un album qui tombe à pic.

Comme certains groupes comme Savana Funk, on entend ici un kraut tropical ou de l’afro-beat sous amphés. Au passage, on note le super gimmick de petite cloche de l’imprononçable Zeitzonensynchronisationmechanismus qui emporte l’adhésion, de la distorsion numérique de Disco Dans Ta Cave ou une grosse guitare à la fin de Fano qui font vraiment leur effet et viennent pimenter ce cocktail groove et relevé. Bref, si ambiancer votre été est une préoccupation, no Metal In This Battle a une proposition à vous faire que vous ne pourrez pas refuser.

Other Houses – Didactic Debt Collectors

Ce que vous entendrez sur cet EP de Morgan Enos, seul à la manœuvre d’Other Houses, c’est une certaine forme de folk alternatif tel qu’on le pratiquait dans les années ‘90. Il y aura donc des cordes frottées avec entrain, une énergie rock bien présente et aucune peur d’être pop. Des ressemblances avec Elliott Smith, aussi.

Les fans du genre (et je sais qu’il y en a parmi vous) apprécieront aussi l’emploi de guitares distordues dans ce contexte. Bref, cet EP un peu régressif coche toutes les cases et se présente comme un petit bonbon vintage qu’on ne refusera certainement pas.

    Article Ecrit par marc

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