mercredi 11 octobre 2023, par
Si le titre du premier morceau et premier single de ce groupe maltais évoque Eric Rohmer, ce n’est pas dans un délire verbeux qu’elles nous emmènent sur leur premier album. La guitare presque orientale, et les cuivres confèrent un côté d’emblée très spectaculaire.
Il y bien un peu d’écho dans la voix pour un petit air eighties mais ce n’est pas leur fonds de commerce. Si la voix peut évoquer étrangement Gwen Stefani (surtout quand elle ne pousse pas comme sur The Merchant Of ou Wild West), les évocations sont soit plus cold (Zola Jesus, ce genre) ou plus baroques (Anna Calvi). Cette dernière est une bonne référence d’ailleurs, pour cette tension qui s’installe et reste.
Mais vers son milieu, l’album se fait moins nerveux, plus vénéneux, à renfort de voix déclamées et de saxophone (Calypso) ou de guitares denses (Heloise). Vous aurez déduit que l’amplitude est assez importante et si le style se révèle plus fascinant que les morceaux eux-mêmes, il se dégage une intensité telle qu’on tient une formation à suivre.
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
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Ce digne successeur (…)