vendredi 13 octobre 2023, par
Si le nom de Stéphane Milochévitch ne vous évoque rien immédiatement, on a déjà dit tout le bien qu’on pensait de lui en tant que Thousand. Si le nom sur la pochette change, le contenu est proche, ce qui est une bonne chose comme on le verra. Si on écoute un peu Milochévitch, on pense énormément à Bashung. Si on écoute beaucoup plus, cette référence s’estompe assez vite et après trois albums, elle n’est plus vraiment là, même si l’aplomb pour déblatérer des paroles qui déconcertent est hérité du regretté Alain.
Parce qu’il y en a des allusions diverses et variées, de Claudia Schiffer à Bill Callahan et citer dans la même phrase Patrick Bruel et David Berman (on se rappelle qu’il a commencé sa carrière en anglais même si on réalise que c’était une bonne idée de changer) n’est pas courant. De toute façon, il ne cherchera pas à plaire à tout prix. Commencer par un morceau purement acoustique est osé.
Un peu téméraire si vous insistez pour notre avis. Mais on ne tardera pas à retrouver la mélancolie enjouée rqui va tellement bien au teint de son ton faussement détaché. Et ça déroule encore avec Flirt à la Frontière, encore meilleur. Mais on sait qu’on est là pour écouter un album en entier. On se dit que comme sur un Boxer, on signerait pour un alignement de morceaux du même tonneau comme Mustang du 26.
Si la fascination reste, le tempo fait passer le tout d’un coup d’un seul. Et quand il ralentit, il peut compter sur de très belles cordes pour rehausser Tuer l’image de Caine et Faire Carrière dans le Cinéma. La panoplie de Stéphane Milochévich se déploie donc encore une fois avec maestria et si la surprise n’est plus là, le plaisir des retrouvailles le remplace avantageusement.
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)