mercredi 4 octobre 2023, par
Même si tous les styles et mélanges potentiels coexistent actuellement, force est de constater que certains ont perdu de leur vigueur. Très présent en nos colonnes il y a plusieurs années, le post-rock s’est fait plus rare. Et pas à cause d’un revirement de nos goûts, c’est l’offre qui s’amenuise. L’effet positif sans doute, c’est que les sorties ont plus de chances de se singulariser. Comme par exemple celle de nos vétérans texans d’Explosions In the Sky qui reviennent après 7 ans sans album studio.
Outre la fin de la popularité d’un genre, c’est aussi la façon de le pratiquer qui a évolué, comme en témoigne l’évolution d’une formation comme Mogwai, allant souvent vers une forme plus compacte. Exit donc les morceaux d’un quart d’heure ou l’écrasement systématique de pédale de distorsion. Autre point commun, ces groupes ont souvent pratiqué la musique de film, de série ou de documentaire. Leur potentiel d’évocation y menait naturellement.
Mais qu’on se rassure, si ce n’est plus vraiment le ride auquel on avait été habitués, il reste beaucoup de spectacle et de la lumière sur Moving On, avec ce son de caisse claire reconnaissable entre tous. Il reste des brillants évidemment, et un sens mélodique manifeste sur Loved Ones. Il y a tout de même quelques belles ruptures sur Peace or Quiet. L’auditorat accepte sans doute un peu de variété mais il y a un cahier des charges tout de même. On distingue donc une poussée franche sur The Fight.
Dans un genre de niche un peu moins prisé et sachant que nos goûts ont évolué, on reste néanmoins contents de retrouver les Texans en bonne forme, donnant suffisamment d’éléments pour que notre attachement ne s’étiole pas, leur rareté augmentant encore le vrai plaisir.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
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