mercredi 23 août 2006, par
Faire des efforts pour que tous les instruments sonnent super bien amène parfois des albums surproduits et mièvres. Ici, les efforts sont désespérés pour que ça sonne le plus crade et bricolé possible. A l’heure de la musique sous Mac, vouloir faire croire que la basse se compose de corde à ballots et que la batterie c’est des fûts de lessive est une démarche résolument à contre-courant.
Pour ce qui est des chansons, on est dans un éclectisme de bon aloi puisque dès le premier morceau le walk de basse et le son d’orgue cheap s’accordent un peu comme si Soul coughing avait piqué les claviers des premiers Delicatessen pour ensuite voguer dans les eaux de l’electro mou fort à la mode (If you want) pour après-midi peu fréquenté sur Pure Fm, voire dans le décalcage moderne des Talking heads (Genre Once in a lifetime par là). The lower the sun aurait eu sa place sur le Mellow gold de Beck (la compo, vu qu’à côté de celui de Tom Vek le son du californien passerait pour du David Gilmour maniaque). Donc Tom Vek sait presque tout faire presque bien.
Si on sort un morceau du contexte de l’album on peut être agréablement surpris (essayez avec Hanged my mind par exemple) vu que c’est en tranchant sur le son de la production actuelle (qui fait pourtant déjà fort souvent dans le crado) que cette musique prend son ampleur.
On sent la volonté de mettre des sons pourris pour faire bouger les gens. Et force est de constater que souvent on a envie de s’exprimer à l’aide de ses membres (en tout bien tout honneur).
De bonne humeur, je vous aurais dit que c’est défoulant et à contre-courant. Mais quand je vois les ficelles du magicien je m’amuse moins (c’est mon côté Schtroumpf grognon). Par contre, ce son rendrait fou Mark Knopfler et rien que d’y penser ça me met en joie (c’est mon côté Schtroumpf joyeux).
A moitié convaincu par un son très personnel, j’attends le Pukkelpop (plus que 2 fois dormir) pour me prononcer et voir à quoi ressemblent les instruments qui jouent ça... (M.)
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On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
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Batz est le projet de deux musiciens et producteurs français, Seb Moreau et Franck Marchal et si ces noms ne vous disent rien non plus, ce premier album devrait changer les choses. Surtout qu’ils ont eu la bonne idée d’inviter sur 5 titres la chanteuse Charlotte Savary qu’on avait surtout connu comme chanteuse principale du projet Wax Taylor.
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