Accueil > Critiques > 2023

Caleb Nichols - Let’s Look Back

lundi 30 octobre 2023, par marc


L’artiste qui aura fait le plus parler de lui en 16 mois est un prix qui ne rapporte rien sinon des critiques multiples et sans doute un peu de confusion de la part d’un lectorat débordé. Bref, après avoir pris congé de Soft People, l’actif Caleb nous a donné un album un opéra rock Beatles queer puis deux EP qui mélangeaient chansons et poèmes autour du personnage semi-autobiographique de Chantal. Sa quatrième sortie sur l’excellent label Kill Rock Stars revient à un format plus habituel, à savoir une liste de chanson pop qu’il maitrise si bien.

Il revient donc à un format classique, à savoir un album simplement constitué d’une suite de chansons. Normal quoi. Et on ne peut que se réjouir, c’est franchement son point fort et convient toujours bien à sa voix qui garde ses accents d’Elliott Smith. Wicked est le seul morceau qui figurait déjà sur ses parutions précédentes et il se fond ici au reste. Tout fonctionne sans coup férir même si le genre réclame des morceaux qui sortent du lot. Par exemple The Absolute Boy en chanson-toboggan. Logiquement, ça fonctionne mieux avec la vitesse même si l’intensité reste là même avec un tempo ralenti. Il vire alors vers une power-ballad qui garde du jus (Don’t You Ever, Blue Sky Blue). The Wires est quant à lui plus étoffé encore et présente une vraie belle montée.

Peut-être libéré de certains traumatismes par la catharsis de ses exercices précédents, Caleb Nichols revient avec une envie grosse comme ça et un album pop en diable. Si ce pop-rock indé a un peu perdu de son lustre en tant que genre, il reste quelques afficionados doués qui peuvent ressusciter ces morceaux catchy en diable.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Bright Eyes - Kid’s Table EP

    On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
    Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)

  • Other Lives – V

    Dans les réunions de parents, j’imagine qu’il doit être déroutant d’être face aux géniteurs des très bons élèves. Si ça ne doit jamais être tendu, il faut sans doute être créatif. L’excellence appelle finalement peu de commentaires. C’est une situation similaire pour le critique aux prises avec le très bon cinquième album du groupe de Stillwater, Oklahoma.
    A l’instar de Grizzly Bear, c’est (…)

  • Caleb Nichols – Stone Age is Back

    De la part de Caleb Nichols solo (sans Soft People ou Port O’Brien donc), on a connu ses délires divers et variés, extrapolation de l’univers des Beatles ou auto-biographie fantasmée. Ces albums comportaient leur content de fulgurances pop mais elles n’en étaient qu’une des composantes d’un concept plus vaste. Le propos est ici à la fois plus large (ce n’est pas un album conceptuel) et plus (…)

  • Okkervil River, The Antlers - Band Together (Live)

    Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
    Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en (…)