Accueil > Critiques > 2024

Habibi - Dreamachine

lundi 3 juin 2024, par marc


Habibi est un groupe féminin comme on les aime, c’est-à-dire avec une forte personnalité. Certes, on distingue chez le groupe de Brooklyn un cousinage avec des choses comme Warpaint (en moins froid) mais l’étendue de leur palette est assez marquante.

Si on entame les hostilités du côté plus anguleux avec On The Road, elles peuvent aussi réussir la pop vaporeuse et très mélodique d’In My Dreams ou le plus éthéré My Moon ou la pop filandreuse de Losing Control. Des guitares abrasives, un rythme placide et un ton psychédélique, il y a tout ça sur Fairweather Friend et on retrouve des traces d’un passé ’garage’ sur Do You Want Me Now. Enfin, si Au Revoir Simone->1766] se lançait dans le ’garage’

On peut souvent déceler le potentiel d’un groupe dans les morceaux instrumentaux ou présentés comme des transitions. Ici, Interlude est particulièrement solide, d’un psychédélisme impeccable, avec un peu de spoken word. Il y a donc beaucoup de raisons de se pencher sur cette sortie du label Kill Rock Stars et leur facilité à rester les mêmes tout en changeant avec fluidité est une vraie réussite.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Bright Eyes - Kid’s Table EP

    On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
    Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)

  • Other Lives – V

    Dans les réunions de parents, j’imagine qu’il doit être déroutant d’être face aux géniteurs des très bons élèves. Si ça ne doit jamais être tendu, il faut sans doute être créatif. L’excellence appelle finalement peu de commentaires. C’est une situation similaire pour le critique aux prises avec le très bon cinquième album du groupe de Stillwater, Oklahoma.
    A l’instar de Grizzly Bear, c’est (…)

  • Caleb Nichols – Stone Age is Back

    De la part de Caleb Nichols solo (sans Soft People ou Port O’Brien donc), on a connu ses délires divers et variés, extrapolation de l’univers des Beatles ou auto-biographie fantasmée. Ces albums comportaient leur content de fulgurances pop mais elles n’en étaient qu’une des composantes d’un concept plus vaste. Le propos est ici à la fois plus large (ce n’est pas un album conceptuel) et plus (…)

  • Okkervil River, The Antlers - Band Together (Live)

    Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
    Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en (…)