mercredi 18 septembre 2024, par
Il est des groupes qu’on écoute encore et pour lesquels on se demande pourquoi on s’inflige ça, déception après inintérêt. Le cas des Tindersticks est un peu différent. Si on ne peut pas prétendre avoir à chaque fois succombé aux charmes d’un album fantastique, il y avait toujours des raisons d’y revenir, de ne pas lâcher l’affaire après 30 (gasp...) années de fréquentation.
Cet album ne marque pas de franche évolution, tout au plus un retour occasionnel vers une soul blanche classieuse, celle qu’ils avaient pratiquée dès Can We Start Again ? Les cuivres sont assez présents, les chœurs un peu moins. Mais il suffit de pas grand-chose, d’un gimmick de clavier pour emballer New World.
Ce qui nous vaut comme toujours des morceaux qui portent leur style au plus haut. Sur ce treizième album, c’est Always a Stranger qui s’en charge. Les cordes et les cuivres sont de sortie pour accompagner cette ritournelle qui ne semble pas avoir de fin. Mais on peut aussi se ‘contenter’ de ces morceaux-cocons, ceux qui comme The Secret of Breathing semble faits pour s’y blottir. Et puis ils savent toujours trousser une chamber-pop symphonique et suave (Don’t Walk, Run).
On pardonne volontiers aux formations légendaires de ne pas se renouveler si elles arrivent à nous livrer à intervalles réguliers la preuve de leur compétence une justification à notre attachement. Et la formation de Stuart Staples nous donne juste ça, ni plus ni moins. Un album qu’on ne voudra pas retenir mais dont on aura grandement profité le temps d’une pause du temps qui passe.
On ne peut pas dire que l’exercice de l’album de reprise soit notre préféré. Si c’est amusant à petites doses, l’aspect presque toujours hétéroclite de reprises diverses par un.e artiste ou de rerpises d’un.e artiste par une multitude est souvent rébarbatif. Mais avec une forte personnalité musicale établie avec parcimonie lors de ces 15 dernières années, on savait que la cover était un des (…)
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La nature a horreur du vide, l’industrie musicale encore plus. C’est donc une volonté de la maison de disques de propulser le crooner crépusculaire australien au sommet, déserté par des gens comme Leonard Cohen ou David Bowie pour d’évidentes raisons de décès. Et il semble que ça marche, cette sortie est précédée d’un abondant tam-tam. Pour le reste, c’est aussi la connivence qui va jouer. (…)
Un piano, une voix, voilà ce qui constitue le gros de ce premier album de l’Italien Michele Ducci. Mais il ne fait pas s’y tromper, celui qui était la moitié du groupe electro-pop M+A offre sur cette base un bel album d’une richesse réelle. Et surtout, on capte au passage quelques fort beaux morceaux.
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