lundi 14 octobre 2024, par
La musique d’Efterklang était autrefois un peu heurtée, libre, et nous a valu des albums incroyables comme Magic Chairs. Puis ils ont évolué vers un style plus fluide tout en gardant de l’ampleur (sur Altid Sammen) avant de rentrer un tout petit peu dans le rang le temps de Windflowers.
Si leur inclination actuelle est plus lisse, plus policée et aérienne, n’étant pas toujours éloignée dans l’esprit d’un Sigur Ros. Il y a des rapprochements plus infâmants on en conviendra. Ce Things We Have In Common est toujours soyeux et racé, proposant des hymnes intimes (Plant) et des morceaux à la belle ampleur comme Ambulance ou Next Day.
La présence se Beirut sur Getting Reminders se limite à un peu de cuivres sur ce qui est clairement un morceau de transition moins ambitieux. Comme sur l’album précédent, on note aussi de petites touches electro. Elles étaient amenées par The Field et sont ici présentes sur Shelf Break et viennent encore réveiller le morceau et l’album. Toujours délicats et terriblement humains, les Danois d’Efterklang défendent toujours une musique qui tutoie les sommets même si le vol à haute altitude évite trop soigneusement les trous d’air.
‘Si ça va trop vite ou trop fort, c’est que vous êtes trop vieux.’
C’est ce que veut l’adage et l’Italien Enzo Pepi a décidé de le prendre à contrepied, intitulant son album d’une réflexion souvent entendue. Mais on se doute qu’on lui fasse encore la remarque. Surtout que de fureur il n’est finalement pas question ici. Ce vétéran italien de la scène rock/noise utilise la distorsion, certes, (…)
On avait appréhendé l’univers de Lazy Day à travers un morceau à la fois rêveur et tendu. Concrete dégage un charme qui nous rappelle notre attachement à Broken Social Scene et on le retrouve ici mais ce n’est qu’une des nombreuses facettes développées par Tilly Scantlebury (de Londres). Ce qui déconcerte, c’est précisément de ne pas être plus déconcertés quand on fait le détail qui balaie (…)
Il semble qu’Andrew Bird puisse disputer à Rufus Wainwright le prix de la dispersion des envies musicales mais on peut aussi dire avec un peu de certitude que le premier l’emporte dans l’intérêt de ses projets parallèles. Après avoir exploré l’ambient in situ avec ses Echolocation et sa relectured’Inside Problems et attaqué des standards de jazz, le voici qu’il s’allie à Madison Cunningham (…)
La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)