lundi 14 juillet 2025, par

Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en parlait ici ou ici), sauf dans l’enchantement général produit. Voici donc une sélection que les petits veinards ont pu entendre. Ils se relaient au chant sur leurs propres morceaux. certes, mais les relectures sont intéressantes. Et on se dit au passage que Blue Tulip aurait pu être un morceau de The Antlers. Comme toujours chez les groupes indés américains, ce sont des musiciens épatants, c’est une condition préliminaire. Et ça leur permet d’aborder leur propre discographie par la tangente. Surtout du côté d’Okkervil River qui ralentit Unless It Kickssans l’appauvrir ou ne recule pas devant l’emblématique Lost Coastlines. Les morceaux de The Antlers restent impeccables, avec plus de ’grain’ que ce qu’on a entendu sur le plus soyeux dernier album.
Force est de constater que si sur place, l’intensité de Will Sheff est toujours impressionnante, la justesse de son chant n’est pas son point fort. On va dire qu’il a une façon intéressante de chanter faux, que c’est un dommage collatéral. Et puis, il se passe quelque chose chez ces chanteurs qui semblent jouer leur vie avec leur micro. Jarvis Cocker serait de la même catégorie, quoique plus sporadiquement. Le contraste avec le timbre céleste et haut perché de Silberman est assez marqué. On aime les deux, en fait.
Un peu étrange dans le concept, cet album live est un authentique plaisir d’écoute. S’il n’est pas inoubliable, il rappelle pourquoi on est tellement attachés à ces artistes et depuis tellement longtemps.
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