vendredi 4 juillet 2025, par

Après un silence de plusieurs années pendant lequel on avait accepté l’idée que la somme Sunlights and Riverlights serait notre album de référence, il était revenu en 2024 avec un EP assez emballant qui donnait l’espoir d’en entendre plus.
Et s’il a attendu 14 ans avant de revenir avec un tout nouvel album sous le bras, ce n’est pas pour passer par la porte de service mais par la toute grande porte, notamment par le Reculver introductif. Il a gardé une ampleur dingue, des chœurs (Oozlum) mais un peu moins de synthés, ce qui confère un aspect moins pop. Ces morceaux hénaurmes comme Dies Irae nous donnent un aperçu de ce que Coldplay aurait pu être. Certes, c’est parfois un peu too much mais c’est parce qu’il se laisse porter par son élan. Et les sons restent moins lisses que chez les exemples précités, sans doute parce qu’il n’y a pas 18 producteurs qui se concentrent sur les nombres de streams et de passages radio.
Deux chanteuses viennent en renfort et elles sont bien connues de nos services. Collaborer avec Zola Jesus semblait tomber sous le sens tant la profondeur de l’univers un peu sombre de la Californienne pouvait s’accommoder de la flamboyance du violoniste anglais. Etrangement, le résultat sur Limbo est un peu lisse alors que le duo promettait quelque chose de plus dark sur le papier. On est alors plus proche d’un Imagine Dragons (toute proportions gardées bien évidemment) que ce qu’on entend sur le reste de cet album consistant. Pour impressionnants qu’ils soient, ce ne sont pas ceux qui suscitent le plus d’émotion.
Elle arrive plutôt avec The Curfew Bell et son intro de piano limpide. C’est un des grands morceaux de l’album (et de l’année ?) parce qu’il n’est pas menacé par une dérive pompière. Oui, le chant reste affecté mais on tient un morceau qu’on va chérir. Chez lui, les cordes ne sont jamais ornementales. On ne parle pas ici d’arrangements, mais de la structure même du morceau, pour flirter avec le classique d’une belle façon, laissant les cordes seules terminer. Pas d’alliance contre-nature, c’est de la beauté pure et solide et il enchaine avec Lughnasa qui en semble le prolongement. C’est là qu’intervient la seconde chanteuse invitée, la précieuse Serafina Steer dont le chant plus sobre s’accorde bien à celle de Wolf. Sa voix donc occupe beaucoup d’espace sonore, ce qui permet à Jupiter de se contenter de peu d’autre chose. Le séquencement est assez judicieux, c’est un album conçu comme un tout à écouter d’un bloc, les transitions semblant assez fluides.
On ne s’était pas rendu compte à quel point Patrick Wolf nous avait manqué. Et il revient dans sa meilleure forme, dans la lignée de ce qui avait tant plus mais sans tomber dans la redite non plus. On lui pardonne aisément d’en faire un peu trop tant on se laisse emporter par son allant.
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
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