lundi 28 août 2006, par
Tant que des teenagers se mettront à la guitare avec la sensation d’être des défricheurs de terrains vierges, avec au coeur la certitude d’être les Adam et Eve du rock, la tradition perdurera et on aura toujours cette sensation à la fois d’un éternel retour et d’une éternelle jouvence. Pourquoi faire de la musique pareille 37 ans après les Stooges ? Vous en avez de ces questions, vous...
Cependant, est-ce un hasard si la personne qui m’a conseillé ceci a l’âge cumulé des trois quarts du line-up (je vais me renseigner quand même, histoire qu’il ne m’en veuille pas si jamais je recroise cet animateur radio en vrai) ?
En tous cas, ils feraient passer les Subways pour de tristes salonards intellos et sentimentaux (ici, pas de mièvrerie) et les Hives pour un boys band (rien que l’idée, mais ils sont moins ramenards) et la chanteuse des Yeah Yeah Yeahs pour une vieille séminariste décatie (on sent cette petite blonde plus sincère et moins poseuse que Keren O). La voix et l’énergie tout bonnement incroyable dégagée par la chanteuse sont un des ingrédients du succès de cette petite bombe. Elle sait se faire (un peu) plus suggestive sur des titres qui commencent un rien moins nerveusement (Adventure).
Comme je suis un garçon consciencieux, c’est bardé de plusieurs écoutes que je me lance dans cette rédaction. Et je puis vous assurer qu’elles ne m’ont procuré aucun plaisir intellectuel d’aucune sorte. Juste un bête sourire quand je l’ai écouté aux moments propices (ayez la sagesse aussi d’interrompre quand vous d’êtes pas dans le mood) et des spasmes quand je l’ai écouté trop tard. Pour moi, plus nerveux ce serait trop. un coup d’oeil au reste des critiques vous convaincra que je mes goûts habituels ne me destinaient pas à ça. Des gens plus habitués aux guitares qui vrombissent pourront éventuellement rester sur leur faim (hein Fred)...
Le style pratiqué ? Un garage-punk pied au plancher qui ne s’arrête même pas aux feux rouges. Et on est content que les chansons soient aussi courtes (moins de 34’ pour les quinze titres), histoire de nous stimuler sans nous abrutir. A ce titre, Fill my Pill et ses 3’25" fait office de chanson-fleuve.
Des chansons plus en vue ? Ben non, ce n’est pas vraiment le propos, même si certains intitulés sont plus comiques que d’autres (Bicycle, Bicycle, You Are My Bicycle, We will vacation, you will be my parasol). Reste que rien n’est plus mémorisable que le reste. En gros, il ne reste pas grand’ chose à fredonner. C’est une musique énergique (ô combien) mais volatile. De plus, le tempo est relativement constant, d’où une certaine monotonie dans la pêche, même s’ils s’essaient même de temps à autre à une basse plus dansante (October, First Account Track) mais c’est une courte diversion.
Au total, c’est un peu comme après un quart d’heure passé à sauter dans tous les sens dans un château gonflable. On se dit qu’on a un peu exagéré, on a la tête à l’envers et des courbatures, on ne se souvient plus des mouvements qu’on a effectués mais on sait qu’on remettra ça un jour ou l’autre. (M.)
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
Et puis surtout il y a la présence vocale d’Izabela "Izzy" Rekowska, et puis cette flexibilité qui va de (…)
Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet (…)
Quoi de plus trompeur qu’un nom de groupe et une provenance ? Pamplemousse est un duo qui vient de la réunion mais ce que vous entendez sur ce second album n’est pas très ensoleillé. Par contre, le label A Tant Rêver du Roi a plus de références dans le son râpeux et/ou aventureux (La Jungle, Kitch, Dewaere, Cosse, Coddiwomple, Pyjamarama...) et c’est par ce biais-là qu’on peut faire la (…)
Si la Pologne ne nous évoquait pas nécessairement de frissons musicaux, la découverte d’Izzy and The Black Trees avait changé la donne. On avait en effet décelé sur le premier album le haut patronage de Patti Smith ou PJ Harvey et on avait tout de suite apprécié. Ce second album ne fait que confirmer les belles dispositions, avec un virage vers une tension post-punk qui ne pourra pas déplaire, (…)
Un album d’inédits sortis pour le Record Store Day, ce n’est pas a priori la proposition la plus alléchante de la part de Wire, même si une discographie étalée sur 43 ans et des setlists imprévisibles regorgent de morceaux peu ou pas entendus. C’est sur le papier donc un album pour fans exclusifs, pour collectionneurs compulsifs et dont le résultat est hétéroclite. Enfin, tout ça serait vrai (…)
Parfois la sortie d’un album nous prend par surprise : on ne l’avait pas vu venir, on n’avait pas suivi les annonces.... Parfois, la surprise est même double car on apprend que c’est la "Part 1" et qu’il y aura donc une deuxième fournée, à l’Automne 2019 précisément. C’est le scénario pour ce nouvel album de Foals.
Car Foals, c’est un groupe qu’on suit désormais sans déplaisir, sachant (…)
Ici, on a toujours privilégié la critique et l’analyse plutôt que le versant personnel, on a toujours dit ‘on’ au lieu de ‘je’ mais bon, on a une vision différente pour certains artistes et il est aussi illusoire et inutile de la cacher. Ainsi le premier texte que j’ai écrit sur un album date de 1992 (non, il n’existe plus de trace du méfait) et traitait d’Amused to Death de Roger Waters, (…)
Le point d’entrée d’un groupe, l’album qui nous l’a fait découvrir, est loin d’être anodin, et conditionne l’image qu’on en aura pour le reste de leur carrière. Quand on découvre leurs débuts, tout va bien, mais il arrive qu’on l’aborde par la bande sans le vouloir. C’est ainsi que j’ai découvert Jesus and The Mary Chain via leur atypique Stoned and Dethroned et Ride à travers Carnival of (…)