mercredi 30 août 2006, par
Parfois un album nous enchante ou nous énerve et on écrit beaucoup. Parfois il nous laisse froid et particulièrement sans voix. Je l’ai écouté. En entier. Plusieurs fois. Donc j’en parle parce que c’est nouveau. Il ne faut pas toujours chercher des raisons philosophiques compliquées à la rédaction d’une critique.
Car tout ici peut m’énerver potentiellement, le down-tempo bloub-bloub années ’80, la voix fluette et lassée, le rythme qui ne bouge pas (vous allez éviter la critique track-by-track, tout se ressemble trop), la déprime de la musique de supermarché que seuls des maniaques remarquent.
Les premiers morceaux sont trompeurs. On imagine qu’on va avoir droit à quelques moments plus rapides ou denses mais ce n’est pas le cas. Rendez-nous The Knife.
Une des qualités que j’apprécie dans la musique est l’intensité. Visiblement ce n’est pas le cas de tout le monde. Ce n’est pas de l’imprécation cruelle. C’est juste un constat. Ici, les climats s’installent mais je ne conçois pas de concentrer mon attention. Si vous cherchez juste une musique calme, pas énervante parce que vous ne supportez pas le silence au moment de prendre un bain moussant après une dure journée de labeur.
En musique électronique, j’ai récemment découvert une difficulté à appréhender la lenteur (Roÿksöpp, Kelley Polar, le dernier Matthew Herbert) même si Massive Attack ou Nathan Fake par exemple arrivent à créer des climats variés et prenants. Donc, c’est typiquement un truc qui aurait pu m’ennuyer et à ce titre c’est incontestablement un must. De l’emmerdement chic à souhait. Approuvé par Pitchfork en plus. De là à vous le déconseiller, il y a un pas que je ne franchirai pas vu que c’est plus le style mou qui me pose problème que les qualités sonores intrinsèques. Est peut-être assez efficace en fond sonore en fait. J’essaierai. (M.)
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)