jeudi 14 décembre 2006, par
Positive attitude
C’est en concert que j’ai connu The Hidden Cameras. Une première fois en première partie des Texans de I Love You But I’ve Chosen Darkness au Botanique et une seconde en tête d’affiche au HUB. Les deux fois, ils m’avaient séduit par le charisme du chanteur et la bonne humeur des musiciens. Ca bouge, ça saute, c’est la fête sur scène et dans le public. Il s’agit d’un des rares groupes où je pourrais demander à presque n’importe qui de m’accompagner. Je ne vois personne qui pourrait faire la fine bouche. Donc, s’ils passent dans les parages, pensez à aller les voir.
Ces bonnes choses énoncées, tournons-nous vers l’album. Des la première écoute, on retrouve la joie communicative des concerts. Les choses se compliquent quand on veut pousser plus avant l’analyse. Si aucun morceau ne se révèle poussif, on reste au total un peu sur sa faim. Pourquoi ? Parce que les structures et les mélodies manquent parfois de consistance, ce qui donne un côté plaisant mais trop léger à une trop grande partie. Il y a presque toujours de bonnes idées mais trop de répétition nuit souvent. C’est d’autant plus dommage que des morceaux accrochent facilement l’oreille (The End Of A Tune, Awoo, Learnin The Lie par exemple). Et il suffit de peu de chose pour que ça décolle. La plus serré Follow These Eyes, le sautillant Lollipop ou le plus brut Hey sont réussis puisque l’écriture et l’interprétation s’y font plus denses
Il y a plein de façons de faire de la pop. On peut utiliser des guitares légères, des synthés ou plein d’autres choses. Ils ont choisi deux claviers et deux violons en supplément du plus traditionnel trio basse-guitares-batterie et c’est fort bien ainsi. Malgré les intruments utilisés, on n’a jamais l’impression d’entendre du folk et les violons sentent le vrai violon, pas celui à touches. C’est ce petit supplément d’âme qui fait la différence et permet de rendre plus accepables certaines facilités d’écriture. Ce n’est pas de la musique torurée, tout est fait pour que ce soit digeste.
A qui ça pourrait plaire ? Je pense en priorité aux amateurs de Belle And Sebastian ou autres Essex Green. La voix du chanteur et les deux violons confèrent suffisamment de personnalité pour ne vraiment ressembler à rien de précis. Même si vous n’êtes pas un inconditionnel d’une musique plus positive (c’est mon cas), il n’y a rien de rédhibitoire. Mais il y a dans les concerts une pêche qui passe au second plan derrière la douceur une fois gravé sur CD. Il s’agit quoiqu’il en soit de pop acoustique de fort bonne tenue.
Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, distillé (...)
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Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. (...)
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