jeudi 10 mai 2007, par
C’est juste une impression ou 2007 est une année "comeback" ?
Il y a des artistes comme ça, que l’on a oublié , et puis qui des années plus tard se rappelle à nous via une connexion neuronale encore active. C’est le cas de Tracey Thorn, dont le nom m’était encore vaguement connu. Rappelez-vous, c’est la chanteuse du duo Everthing But The Girl, très connu pour son single Missing. Ce morceau est, pour moi, l’exemple type du morceau qui a trop (bien) fonctionné et dont on reste en overdose pendant un temps.
Une fois ma mémoire remise en place, même si j’étais curieux de ce que pouvait être l’actualité musicale de cette chanteuse 13 ans après son plus grand succés, c’est avec une certaine appréhension que je mis le casque sur les oreilles. Sera-t-elle plus convaincante dans l’exercice solo que Brett Anderson de Suede (le groupe pas le pays) ?
Et bien OUI ! La première écoute a révélé des petites perles d’arrangements, une voix affirmée et assagie, et des compositions actuelles tout en rappelant par certaines sonorités les folles années dance.
Il est tout de même difficile de se prononcer sur la modernité de cet album. D’un sens, il ne l’est pas, la voix typée de tracey et la production éprouvée d’un Ewan Pearson (remixeur de Depeche Mode, Chemical Brothers, The Rapture, Goldfrapp...) injecte une dose concentrée de "madeleine de Proust". De l’autre, il l’est, car par comparaison avec un album de Everything But The Girl, l’ensemble est dénué des accents kitsch des 90’s et s’inscrit même dans la mouvance revival folk de ces dernières années [Hands Up To The Ceiling] (notez que la guitare acoustique faisait déjà partie de la recette sonore de EBTG). Sinon on pense parfois à Royksopp [Raise The Roof] pour quelques effets synthétiques, à Lamb pour le côté triphop ou à EBTG tout simplement et également à la dernière vague electro [Grand Canyon]
A-Z, It’s All True et Get Around To It (cover de Arthur Russel) semblent adaptés comme premiers singles, mais d’autres ont cette valeur.
Côté son, il faut insister sur le travail de production des divers producteurs, sur les arrangements multiples et l’utilisation d’orchestration et d’instruments particuliers (harmonium, omnichord, farfisa organ), ce qui donne une très bonne diversité d’ambiances toujours conduites par la voix de tracey Thorn.
Out Of the Woods est un album d’une grande qualité mettant en vedette une des voix les plus typées des années 90. Je pense qu’on peut dire qu’il s’agit d’un album d’EBTG même si Ben Watt n’y est pas, il reste un conseil pour Tracey et elle est secondée par des producteurs de la même trempe. Chacun des titres a une raison d’exister (certains plus que d’autres hein quand même !!), il ne s’agit pas d’un montage autour d’un single. Ca donne envie de réactiver d’autres neurones...
Last Edit : Ben voilà, j’avais oublié mais la voix de Tracey est évidemment connue pour un autre skud du siècle passé : Protection de Massive Attack... et oui !
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