mardi 8 août 2006, par
Encore un qu’on attendait, qu’on guettait, tant on avait usé nos platines de son impeccable live. On avait aimé le feu, les guitares, le funk irrésistible, l’humour, les reprises improbables (Jacques Brel). Alors, vous pensez, un nouvel album... Oh, bien sûr, on avait eu des amuse-gueule (Labo M, Les triplettes de Belleville) mais bon, l’album, le voilà. Tout d’abord, n’espérez pas faire le tour de celui-ci en une seule écoute. Rien ne dit qu’il ne recommencera pas de compositions fiévreuses, le contraire m’étonnerait assez d’ailleurs, mais l’essentiel du propos n’est pas là. Il reste comme points de repère le single Qui de nous deux et Je me démasque mais c’est l’intimité qui prime. Et révèle un excellent auteur-compositeur qu’on n’attendait pas sur ce terrain.
Etre schizophrène au point de s’inventer un personnage de scène (M, donc...), il profite de cette possibilité de distanciation pour nous asséner des douceurs qu’on savoure. Le radeau, Ton echo et La bonne étoile sont tout simplement irrésistibles. La récréation est encore présente sur des Psycho-bug et Gimmick, c’est un rien moins convaincant mais rassurant sur la variété de M qui s’est laissé des respirations pour ne pas avoir l’air de forcer le ton, de ramer à contre-courant.
Si cet album comporte des longueurs (oh, rares), la chaleur dégagée et l’inventivité jamais démentie (Peau de fleur, mais pas que le titre) le rendent plus qu’attachant. Il est trop tôt pour penser à la suite, mais il semble ici que M ajoute tout simplement une corde (sensible) à son arc. Il peut donc affronter sans complexe (du corn flakes) la suite de sa passionnante carrière. (M.)
Après Auren qu’on avait découverte grâce à une collaboration avec Jeanne Cherhal, voici une autre inconnue de nos services qui vient nous rappeler à quel point les découvertes francophones sont un puits sans fond connu. Dans le sillage d’une Daphné, cet album court en partie articulé autour de la personnalité de Collette nous présente Buridane.
Sa forme est facile et relativement classique mais sans (...)
A l’instar d’un Centredumonde, Garz nous avait confirmé que la chanson française se découvre aussi entre les lignes. On avait beaucoup aimé Barré sorti l’an passé (voici une occasion de le rattraper d’ailleurs) donc on s’intéresse forcément à ce qui a précédé. L’album du jour est une compilation de morceaux plus anciens et réinterprétés à l’occasion d’une ’Casio Session’ pour le label La Souterraine. Comme son (...)
Il faut l’avouer, comme on a écouté énormément de choses, on a développé l’aptitude de décider vite si on a envie de découvrir un.e artiste. Si on a un doute, on réessaie toujours, promis. Le début de Jeter Un Sort nous laissait très perplexe, on s’apprêtait à lâcher l’affaire quand le morceau a pris la tangente et s’est fait enthousiasmant. Bref, Ferielle est jouette et on a eu envie d’en savoir plus. Et d’en (...)
La paire Un Homme/L’Un De Nous d’Albin de la Simone fait partie de ces rares hoses à pouvoir être suspectés de perfection. On les a écoutés sans les user tant ils sont bâtis pour défier le temps. Leur successeur est donc attendu avec un peu d’appréhension. Mais pas trop, on le connait suffisamment.
Lui qui était aux commandes de ses albums et de pas mal d’autres (Miossec, Pomme, Vanessa Paradis, Alain (...)