mardi 13 mai 2008, par
Vol sans histoire
Le cliché veut que l’ennui naisse de l’uniformité. Après une poignée de groupes folk et un après-midi électronique, l’ambiance était plus expérimentale. Ce n’était que la seconde fois de ma vie que j’allais au Cirque Royal. La première fois, c’était pour l’évènement que constituait la première belge d’un certain Arcade Fire (avec Final Fantasy en première partie s’il vous plait). L’assistance est bien plus maigre cette fois-ci mais la salle reste belle et le son très bon.
J’avais déjà eu l’occasion de voir évoluer Eluvium, enfin Matthew Cooper qui officie sous ce nom. Si je recommande toujours l’album Copia, les performances live sont moins indispensables. Si j’étais politiquement correct je dirais que c’est une musique qui joue surtout sur les techniques sonores et qui réclame un certain abandon de la part de l’auditeur. Mais comme je ne le suis pas toujours, je dirais simplement que c’est assez ennuyeux, et le spectacle d’un guitariste qui bidouille son son laptop pendant qu’un loop rugit en fond n’est pas le plus passionnant qui soit.
A l’heure qu’il est, je n’ai pas encore d’avis définitif sur les Dirty Projectors. Leur rock anguleux mais constitué aussi d’éléments plus faciles pourrait s’appeler du math-pop. Mais malgré des fulgurances de très haut niveau, la sensation que les quatre musiciens jouent (ou chantent) des morceaux différents est assez perturbante. C’est expérimental, c’est certain, ce qui implique de ne pas toujours fonctionner.
Pour qui connaît un peu le post-rock, Explosions In The Sky est une face mélodique plus accessible du genre. Ils ont commis suffisamment de grands albums pour mériter leur succès. Quand ils commencent par First Breath After The Coma, on sait que le concert sera bon. Et il le sera. Mais pas beaucoup plus. Certes, on connaît maintenant par cœur toutes les évolutions de leurs morceaux même si la setlist couvre toute leur carrière et l’impossibilité de changer ce qui est gravé sur disque empêche la surprise. Reste une exécution impeccable, de vrais moments de bravoure et un public de connaisseurs. Mission accomplie donc mais pas vraiment de magie. On a eu ce qu’on était venus chercher de toute façon.
Que me reste-il de cette cuvée des nuits ? Des conformations de groupes que j’ai vu en concert pour la première fois, des moments très intenses où la mâchoire pend, comme sur Sylvia de Marrissa Nadler ou I Sold My Hands For More Food So Please Feed Me de Get Well Soon la confirmation que ce format de festival, long, étalé et basé sur la qualité et la découverte est une indispensable alternative aux overdoses estivales.
Et pour votre fringale d’images, voyez ici
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