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The Ting Tings - We started Nothing

vendredi 4 juillet 2008, par Fred

Sain et rafraichissant


Trouver le nom d’un projet musical ne doit pas être la moindre des choses. Le nom Ting tings, plutôt bizarre au premier abord, à la réflexion n’est finalement pas plus incongru que  !!! , par exemple... En plus il parait que ça veut dire "écouter" en chinois.

Les Ting Tings, ce sont Jules and Katie, deux Anglais de Saltfort qui ont décidé de nous faire reprendre de la pop anglaise à la louche.
Bon, quand je dis pop anglaise, je vous vois déjà sourciller en pensant à James Blunt ou à Kylie Minogue.
(NDLR : Minogue pour laquelle Calvin Harris a produit "In my Arms". Un beau succes, largement meilleur, que son album "I created disco" qui se limitait à deux singles et ... du remplissage.).
Permettez que je reprenne après cette interruption intempestive.
Rassurez vous donc, pas de pop larmoyante ou de discouille :
Les Ting Tings font revivre l’esprit festif des 90’s comme les Pipettes avaient ravivé nos souvenirs des 60’s.

L’album s’ouvre sur Great DJ et That’s not my name qui font tous deux penser à des versions "sucrées", moins urgentes de The Kills, avec le groove punk-rock caractéristique et les performances vocales à l’appui.

Petit délire abstrait, façon "Ceci n’est pas un pipe", les paroles Traffic light font sourire :
"don’t you be a traffic light/with all things said/you turn to red/don’t you be a traffic light ". C’est frais, c’est pop, c’est rafraichissant.

Dans la suite on epinglera Be the one avec son son totalement new wave. La section basse-batterie et le clavier ont d’ailleurs du être exportés du studio de repet de New Order ! L’ensemble comporte également des consonnances à la Blondie.

En certaines occasions, heureusement rares, les voix sonnent un peu "girls band", mais sur la longueur c’est largement compensé par les beats et les mélodies catchy (mais pas mièvres pour autant).

Dans la fin de cet album, Impacilla Carpisung est amusant, dans un veine plus hip-hop qui rappelle les dernières élucubrations de Gwen Stefani ou qui pourraient parraître inspiré par le travail de M.I.A.

Pour terminer ma tournée des références, we invented nothing qu’on croirait être une parodie de PJ Harvey est tout à fait à coté de la plaque. Désolé, pas de pitié, je zappe la plage.

On ressent bien tout au long de cet album le plaisir que ces deux Anglais ont pris à le réaliser. Ce plaisir est évidemment communicatif. C’est joyeux, c’est bien fait et c’est dans l’air du temps sans se vouloir commercial ou aguicheur.
De la pop "saine" si je puis la qualifier ainsi. Une denrée qui se fait rare et qu’on vous conseillera de consommer rapidement !

Pour conclure, ça vous intéresse un myspace avec des extraits ? Bien sur, voici donc

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